Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, a, lors d'une séance plénière de l'APN, tenue avant-hier, annoncé «de nouvelles mesures juridiques visant à permettre aux docteurs d'accéder à l'environnement socio-économique». Poursuivant, le ministre a souligné que le secteur qu'il dirige «a engagé dans le cadre de son programme de travail stratégique une action à caractère prioritaire consistant en la proposition d'un statut pour les docteurs». Sur sa lancée, Benziane a déclaré qu' «il oeuvrera, en concertation avec la direction générale de la Fonction publique et les différents établissements de l'environnement économique et social, à concrétiser cette proposition sous forme de texte juridique». «Ce nouveau texte de loi sera susceptible de générer de l'emploi dans d'autres secteurs, en dehors des établissements universitaires et de recherche, en faveur de cette catégorie de diplômés, hautement qualifiés», a soutenu le ministre. Dans ce sillage, il y a lieu de noter que derrière cette «bonne nouvelle», se cache une réalité. L'annonce de la préparation du nouveau texte de loi en question est une lueur d'espoir pour les PhD, en attendant l'amélioration de sa concrétisation sur le terrain. Dans la conception actuelle, -à «l'algérienne!»- de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le docteur est, faut-il le noter, appelé à intégrer l'élite de notre pays, alors qu'il n'est en réalité qu'un «hyperspécialiste» n'ayant pas accès au monde économique actuel. Que faire de son PhD? C'est, en effet, la question que se posent les néodoctorants dont la recherche académique est le seul débouché. Par ailleurs, notons que le ministre a profité de la même occasion pour annoncer une seconde bonne nouvelle. Il a affirmé que «le recrutement des titulaires de diplômes de master et de doctorat sera renforcé dans les plus brefs délais avec 2 800 nouveaux postes budgétaires». Cette très bonnes nouvelle, qui attend les milliers de jeunes diplômés n'est pas la dernière, puisqu'il en ressort aussi des dires du ministre que d'autres démarches ayant le même but, d'accélérer le recrutement dans le secteur de l'enseignement supérieur sont attendues. Dans son allocution, Benziane a en effet déclaré que «les conditions et les règles de recrutement dans le secteur comptent parmi «les priorités». Cela avant de souligner que «la question des vacataires fait actuellement l'objet d'examen au niveau du secteur, pour l'élaboration d'un projet de décret exécutif définissant le cadre général pour le recrutement et l'organisation des concours, sur la base des diplômes pour accéder au poste de maître-assistant «A»». «Ce dernier sera soumis», a poursuivi le ministre, «dès la finalisation de la concertation en cours avec les différentes parties concernées de la communauté universitaire et scientifique, aux autorités compétentes, pour engager les mesures d'adoption et de validation».