Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a prononcé, hier, par visioconférence, une allocution à l'occasion du débat général marquant les travaux de la 75e session ordinaire de l'Assemblée général de l'Organisation des Nations unies, dans laquelle il a, notamment insisté sur la nécessité d'accélérer la réforme de l'ONU et en particulier le Conseil de sécurité. Cette session se tient cette année sous le thème: «L'avenir que nous voulons, les Nations unies dont nous avons besoin de réaffirmer notre engagement collectif en faveur du multilatéralisme/Faire face au Covid-19 grâce à des actions multilatérales efficaces.» Abordant l'action de l'Organisation des Nations unies à la lumière des évolutions actuelles, le président de la République a insisté sur la nécessité d'«accélérer sa réforme, et en particulier celle du Conseil de sécurité». C'est là un combat que l'Algérie mène avec beaucoup d'autres nations, arguant que la représentation au Conseil de sécurité ne reflète aucunement l'évolution de l'humanité en ce XXIe siècle et consacre une domination injustifiée, à l'origine de nombreuses injustices que vivent pas mal de peuples. À travers cette revendication, l'Algérie à travers son président plaide en faveur du renforcement du «multilatéralisme pour faire face aux multiples défis, tels que la pauvreté, le développement, les maladies, la traite des personnes, le changement climatique et la lutte contre le terrorisme», insiste le chef de l'Etat. Rappelant les principes doctrinaux de la politique extérieure de l'Algérie, le président de la République a confirmé le soutien de l'Algérie aux causes justes, palestinienne et sahraouie. Un acte officiel qui traduit la fidélité de l'Algérie, peuple et Etat, aux causes justes des peuples qui réclament un droit naturel, celui de l'autodétermination. Cette position, déjà annoncée par le président de la République, lors de l'entretien qu'il a accordé à des titres de la presse nationale, a été saluée par l'ensemble des Palestiniens. Outre ces questions d'importance capitale dans la politique étrangère de l'Algérie, le chef de l'Etat a également exprimé les positions de l'Algérie sur les dossiers régionaux et internationaux d'intérêt. En tête de ces conflits, Abdelmadjid Tebboune a cité les crises en Libye et au Mali où l'Algérie déploie d'importants efforts pour leur règlement pacifique. Au-delà de la zone d'influence de l'Algérie, le chef de l'Etat a réaffirmé l'engagement de l'Algérie sur diverses questions internationales et régionales et son action dans la lutte contre le terrorisme pour la réalisation des objectifs de développement durable et environnementaux. Bien que formelle, la déclaration du président Tebboune sur tous ces sujets confirme le retour de l'Algérie sur la scène internationale et met en évidence son rôle dans le concert des nations. Le point focal de l'intérêt que porte l'Etat algérien tient dans sa volonté de lutter en faveur du désarmement et la non-prolifération des armes nucléaires. Mais plus important encore, l'Algérie milite pour renforcer l'intégration au niveau maghrébin et africain. C'est même l'une des priorités inscrites dans le mandat présidentiel. Pour ce qui concerne l'Algérie à proprement parler, le chef de l'Etat a souligné que le pays est «pleinement engagé dans une ère nouvelle, au lendemain d'un mouvement pacifique, civilisé et béni du peuple algérien». Le Hirak ainsi qualifié dans sa conférence, verra ses revendications se traduire, dira le président Tebboune «par l'organisation, le premier novembre 2020, d'un référendum sur la révision de la Constitution qui posera les fondements d'un système démocratique et de l'Etat de droit, garantissant l'équilibre des pouvoirs, le respect des libertés et droits et la moralisation de la vie publique».