Onze personnes sont poursuivies pour l'attaque début septembre ayant coûté la vie à un gendarme dans la ville touristique de Sousse en Tunisie, une opération revendiquée par l'organisation jihadiste Etat islamique (EI), a indiqué, vendredi, un responsable judiciaire. En outre, cinq autres personnes sont poursuivies pour avoir fait l'éloge de cette opération sur les réseaux sociaux, a indiqué le tribunal de première instance de Tunis. Le 6 septembre, trois hommes en voiture avaient heurté des agents de la Garde nationale (gendarmerie) à Sousse (est), puis les avaient attaqués au couteau. Ils ont tué l'un d'eux et blessé grièvement l'autre, qui a quitté vendredi l'hôpital. Au total, 16 personnes ont été présentées au pôle judiciaire antiterroriste et auditionnées par un juge d'instruction depuis lundi, a précisé Mohsen Dali, substitut du procureur général, également porte-parole du tribunal de première instance de Tunis. Parmi ce groupe, cinq suspects ont été placés en détention et les autres ont été laissés libres, selon la même source. Les trois assaillants, dont deux frères, avaient été tués juste après l'attaque. Inconnus des services de sécurité, les deux frères étaient originaires du quartier de Akouda où a eu lieu l'attaque. Le troisième homme, originaire de la région défavorisée de Siliana (nord-ouest), habitait avec eux, avait indiqué le porte-parole du parquet antiterroriste Sofiene Sliti. Cette attaque est la dernière en date d'une série d'attentats visant les forces de l'ordre ces dernières années, malgré une nette amélioration de la situation sécuritaire. La dernière attaque d'ampleur remonte à mars 2016, lorsque des jihadistes venus de Libye avaient tenté, sans succès, de s'emparer de postes des forces de sécurité de Ben Guerdane (sud), faisant 20 morts.