Dans une situation de léthargie aggravée par la crise sanitaire, le secteur du tourisme, considéré comme l'un des domaines stratégiques pour la relance économique, demeure dans l'attente d'une nouvelle stratégie de gestion, et une restructuration profonde. À ce sujet le ministre du Tourisme, de l'Artisanat, et du Travail familial, Mohamed Hamidou, s'est penché sur la question lors de son passage ce dimanche sur le plateau de la Télévision nationale, indiquant qu'«il serait intraitable avec les responsables des établissements publics incompétents», insistant sur l'impératif de redonner au secteur un nouveau souffle, à même de relancer l'activité du tourisme local, balnéaire et du Sahara. À cet effet, le ministre explique que «le constat est inquiétant. Nous allons mettre fin à la gestion anarchique que connaissent les hôtels, et appliquer des sanctions fermes contre les responsables qui ont failli à leur mission, qui ont été sommés de relever le niveau des services et prestation». S'exprimant sur les tarifications des séjours et des transports aérien et maritime des voyageurs, le ministre affirme, que ces services, «s'emploient à revoir à la baisse le système des prix en vue d'attirer le plus grand nombre de touristes, de l‘étranger ou de l'intérieur du pays et sur les vols en direction du Grand Sud nous avons constaté que dans bon ombre d'établissements, les prix sont fixes et ne changent pas avec les saisons, ce qui est inacceptable dans la mesure où cela n'encourage pas le tourisme dans notre pays», précisant que l'Etat encourage et accompagne les investisseurs, dont les projets touristiques sont destinés à créer de la richesse et de l'emploi». Par ailleurs, revenant sur l'épineux problème du foncier touristique, le ministre s'est engagé à «récupérer toutes les assiettes distribuées et qui n'ont pas fait l‘objet de projets, dans le but de les réaffecter à des investissements structurants, pour lesquels toutes les contraintes et obstacles administratifs exprimés par les investisseurs, seront levés». Au-delà des traitements d'urgence à apporter pour relancer l'activité, notamment après une saison estivale quasiment ratée à cause des effets de la pandémie de coronavirus, le secteur demeure dans un besoin pressant de rehausser ses capacités d'accueil, à travers la réalisations d'établissements hôteliers, à la hauteur des attentes des touristes. Le cas le plus marquant demeure celui du Sahara algérien, qui regorge de sites féeriques, mais pour lesquels le manque d'infrastructures touristiques, se dresse comme un frein considérable pour l'exploitation et la réanimation de ce pôle de tourisme par excellence. Il faut dire que le constat est général et concerne l'ensemble des régions touristiques, qui se débattent pour l'heure, dans les travers d'un plan de rénovation, dont on ne voit pas le bout du tunnel. Par ailleurs, les autres paramètres qui font défaut au secteur, sont incontestablement, le volet de la formation et l'ouverture du secteur aux opérateurs privés.