De trois à six mois de prison ferme auront été les peines prononcées par le tribunal de la daïra de Mansourah, hier tard dans l'après-midi du dimanche, à l'encontre des émeutiers de la petite commune d'El K'sor, située à une vingtaine de kilomètres au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Bordj Bou Arréridj, pas loin de la commune d'El Achir. Seize manifestants ont défilé devant la barre pour l'accusation de «blessures, troubles à l'ordre public et détérioration des biens d'autrui». Un seul manifestant a écopé de 6 mois de prison ferme, cinq autres de 3 mois de prison ferme, sept jeunes ont été condamnés à 6 mois de prison avec sursis et trois personnes ont été acquittées. Ces troubles ont éclaté, pour rappel, à la suite de l'implantation d'un lycée dans la localité de Toubou, revendiqué par la population de deux autres localités, Ourassenne et El Hama. Ces trois zones d'habitation rurale proches l'une de l'autre dépendent de la petite commune totalement enclavée d'El K'sor. Les autorités, qui considèrent que déjà le lycée est un acquis d'une importance capitale pour cette petite commune, estiment que cette implantation répond à un choix stratégique pour toutes les localités, alors que les élèves du secondaire de toute cette zone démunie se déplaçaient vers les communes d'El Achir ou la ville de Bordj Bou Arréridj. Actuellement, la situation est revenue au calme. Quinze éléments du service d'ordre, dont un officier supérieur, avaient été blessés lors des aff rontements avec les jeunes des deux localités de Ourassenne et El Hama.