Premier long métrage de Djaâfar Gacem, le film Héliopolis vient d'être sélectionné par le Comité de sélection algérien chargé par l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences (AMPAS) comme représentant de l'Algérie aux oscars 2021. Nous ne connaissons pas les autres films qui figuraient sur la liste. Aux côtés de ce long métrage réalisé par le père des sitcoms à succès tels Nass Mlah City ou encore Achour El Acher. Une partie qui est loin d'être gagnée plutôt un cadeau empoisonné puisque le film n'a pas encore été commercialisé dans son pays d'origine, il n'est donc pas encore éligible pour la sélection comme le stipule le règlement, les salles de cinéma étant fermées pour l'heure à cause de la pandémie du Covid-19. Aussi, le film, croit-on savoir, n'est sorti nulle part et n'a participé à aucun festival étranger, n'a pas reçu de prix. Il devra encore batailler pour s'imposer et plaire aux Américains avant cela et pour arriver à ce stade là il est important que l'Etat algérien puisse le soutenir en termes de lobbing et de sponsoring qui impliquent beaucoup d'argent à gaspiller, sans pour autant espérer gagner ou accéder à la short list, d'autant que Djaâfar Gacem est inconnu au bataillon, dans la nébuleuse stratosphère de la planète hollywoodienne. Rappelons que le président du Comité de sélection du représentant algérien aux Oscars qui n'est autre que Mohamed-Lakhdar Hamina et les membres du jury «ont salué la grande qualité technique, artistique et thématique du film Héliopolis. Un film qui a pris quatre ans pour l'écriture tout en s'inscrivant dans le cadre du 50e anniversaire de l'indépendance (2012, NDLR). Aussi, si le film est une fiction, le scénario devrait se baser sur des faits réels. Il a fallu jusqu'à 2016 pour avoir une rallonge financière et enfin commencer les préparatifs du film en 2017 pour enfin démarrer le tournage en 2018, entamer la post-prod en 2019 et finir le film en mars 2020. Film historique, Heliopolis raconte l'histoire d'un père et d'un fils qui ne partagent pas les mêmes idées politiques. L'un «assimilationniste», adepte des idées de Ferhat Abbas et l'autre de Messali El-Hadj. Le film tire son titre de l'ancien nom de la ville Guelma et retrace durant deux heures le quotidien d'une famille algérienne quelques jours avant les manifestations du 8 mai 1945...Côté casting l'on pourra retrouver des acteurs tels Mourad Oudjit, Fodil Assoul, Naceredine Djoudi, Aziz Boukrouni ou encore Souhila Maâlam. La musique originale du film est signée Armand Amar, le compositeur de Rachid Bouchareb. Gageons que les salles de cinéma rouvriront avant la fin de l'année!