Les entretiens porteront sur la participation des entreprises françaises aux grands projets menés par l'Algérie. M.Dominique Perben, ministre des Transports, de l'Equipement, du Tourisme et de la Mer, sera en visite en Algérie, les 1er et 2 avril, à l'invitation de son homologue algérien, M.Mohamed Maghlaoui. L'information a été confirmée, hier, par le porte-parole du Quai d'Orsay. Le ministre français sera accompagné de M.Azouz Begag, ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances. Il effectuera le vol inaugural de la ligne aérienne Lyon-Sétif. «Cette visite permettra d' illustrer l'impulsion qui avait été donnée à nos relations bilatérales dans le domaine des transports, il y a un mois et demi, avec la signature d'un accord aérien avec l'Algérie». Ce dernier, pour rappel, a fait l'objet du déplacement de M. Maghlaoui le 16 février, durant lequel le ministre algérien avait présenté au siège du Medef (patronat français) à Paris, devant des chefs de grandes entreprises françaises, les opportunités qui existent en Algérie en matière de transports, à la faveur du plan quinquennal (2005-2009), qui lui réserve 10 milliards de dollars. La moitié de cette enveloppe est destinée au développement du chemin de fer. En somme, ce programme s'articule essentiellement autour de l'extension et la modernisation du chemin de fer, l'introduction du transport de masse dans les grandes villes (tramway, métro et téléphérique), la modernisation et l'extension aux régions du sud du pays de la couverture radar de l'espace aérien algérien, la réalisation d'un système de contrôle de la navigation maritime de toute la côte algérienne (VTS) et le renforcement de l'efficacité du système portuaire et aéroportuaire algérien. M.Perben sera accompagné d'une délégation d'entreprises et de parlementaires. L'occasion pour les deux parties d'évoquer les opportunités de partenariat dans ce domaine: «Les entretiens porteront sur l'avancement de notre coopération institutionnelle et technique en matière de transports, notamment pour répondre aux besoins en matière de formation, et sur la participation des entreprises françaises aux grands projets menés par l'Algérie pour moderniser le secteur des transports», affirme le porte-parole du Quai d'Orsay. Il s'agit beaucoup plus pour les Français de rattraper le retard accumulé dans ce domaine. Mais la portée de ce déplacement est aussi politique. Il faut savoir qu'il intervient à quelques jours du déplacement M.Douste-Blazy, le ministre des Affaires étrangères, qui a confirmé sa visite en Algérie les 9 et 10 avril. «Nous sommes d'ailleurs en train de finaliser le programme de cette visite», a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay. Les déclarations de politiques français en faveur du rapprochement entre les deux pays se sont succédé ces derniers jours. La dernière en date a été celle du président français M.Jacques Chirac, qui a réitéré son engagement pour la concrétisation du traité d'amitié «consacrant notre partenariat d'exception». «Dès que les circonstances vous le permettront, je souhaite que nous puissions nous entretenir sur la façon de mener à bonne fin cette grande entreprise», s'est-il s'adressé au président de la République. Sur un autre chapitre, les éléments dévoilés par la presse française concernant les moines de Tibhirine ne risquent pas de nuire encore une fois aux relations franco-algériennes, a fait savoir le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. «C'est une affaire douloureuse que nous avons tous en mémoire. Nous nous sommes tous associés, y compris au niveau des autorités publiques, au souvenir, à la mémoire des moines qui ont été assassinés en Algérie. Pour le reste, vous savez qu'il y a une enquête judiciaire qui a été ouverte», conclut-il.