Cette nouvelle procédure permettra d'améliorer les prestations de service fournies aux affiliés sociaux. Les cartes d'immatriculation de sécurité sociale vont être remplacées prochainement par des cartes magnétiques totalement informatisées. Cette nouvelle procédure permettra d'améliorer les conditions de service fournies aux affiliés. La nouvelle a été annoncée jeudi par le ministre du Travail et de la Sécurité sociale M.Tayeb Louh à partir de Constantine. Le ministre du Travail a rappelé «les objectifs des profondes réformes engagées par le secteur dans le but d'améliorer les organes de contrôle et de suivi, notamment dans les domaines du respect de la législation du travail en vigueur et de l'amélioration de la qualité des prestations de service au profit des assurés sociaux». Il a réaffirmé par ailleurs la mise en application, à compter du 16 avril prochain, du tarif de référence relatif au remboursement des frais médicaux. Pour lui, ce processus permettra de maîtriser les dépenses et réduire la facture nationale de l'importation de médicaments. Les ordonnances valent annuellement des milliards de dinars pour les caisses des assurances sociales en Algérie. La facture des remboursements a coûté durant l'année écoulée, la bagatelle de 41,5 milliards de dinars pour les assurances algériennes. Une facture jugée très lourde au moment où l'Etat cherche à trouver un moyen adéquat et approprié pour réduire au maximum ses dépenses sociales. Avec un niveau de couverture sociale qui avoisine les 85% - l'un des plus élevés au monde - la facture des remboursements engloutit plus de 70% des dépenses des assurances. Mais le plus inquiétant c'est le rythme de croissance des dépenses en remboursement des médicaments dans notre pays. Il augmente annuellement de 20%. Ce rythme est en effet, l'un des plus élevés au monde: la croissance est de 5 à 6% dans les pays développés. Même constat pour les charges de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnas). Le remboursement des médicaments a coûté à celle-ci 46 milliards de dinars en 2005 soit une augmentation de 20% par rapport à 2004. Les dépenses à partir du système du tiers payant qui représentent 53% sont considérées également très élevées comparées à celles enregistrées dans d'autres pays ne dépassant pas les 35%. En outre, le système de tarif référentiel encouragera le traitement par les médicaments génériques dans notre pays. Force est de constater néanmoins, qu'en dépit des efforts déployés par les producteurs nationaux et par les pouvoirs publics pour promouvoir le médicament générique, le citoyen reste toujours méfiant vis-à-vis de tous les produits de fabrication nationale en général et de ce type de médicament en particulier. Cette situation peu avantageuse pour les investisseurs algériens, n'a pas empêché l'Etat de poursuivre sa politique d'importation de médicaments qui représentent près de 80% du marché global. Afin de revaloriser le générique et lui donner la place qu'il mérite dans ce marché, les producteurs nationaux ne se lassent pas de sensibiliser les consommateurs quant aux avantages de ces «copies conformes». Ces derniers ont, en fait, les mêmes caractéristiques et les mêmes effets thérapeutiques que le médicament «mère» appelé communément médicament de spécialité et coûtent beaucoup moins cher. Plusieurs producteurs s'accordaient à dire que le problème du générique réside dans le mécanisme qui a été adopté pour sa promotion. Ils reprochaient donc à l'Etat de ne pas encourager ce marché, notamment en ce qui concerne le tarif de référence. Le développement du marché du générique entraînera en fait des économies non négligeables pour la sécurité sociale.