La superficie inoccupée s'élève à quelque 25.000 hectares. Dans le sillage de la politique de l'Etat visant la promotion de l'investissement industriel en Algérie, quelque 30.000 ha d'assiettes foncières ont été attribués par les pouvoirs publics, au profit d'investisseurs en vue de permettre une meilleure performance de l'industrie nationale. Cependant, et à se fier aux propos de M.Benmeradi, directeur général du domaine national relevant du ministère des Finances «30 à 50% des terrains à vocation industrielle sont restés inexploités». Autrement dit, les bénéficiaires de ces parcelles de terrain n'ont créé aucune activité économique. Cela constitue indéniablement un fait grave. D'autant plus que beaucoup parmi ces investisseurs notamment de nationalité étrangère, mus par l'ambition de réaliser des projets industriels en Algérie, évoquent le manque d'assiettes foncières comme étant le facteur qui freine leur volonté d'aller de l'avant. M.Benmeradi, qui était, hier l'invité de l'émission hebdomadaire El-Mountadha diffusée sur les ondes de la Chaîne I, appuie que le pourcentage de 30 à 50% des terrains industriels restent inoccupés. C'est, a-t-il indiqué, «ce qui ressort d'une étude réalisée en 2000 et dont les résultats sont valables à ce jour». De plus, les résultats de cette même étude incluent également les terrains sur lesquels étaient bâties les quelque 1500 entreprises frappées par une décision de dissolution dont l'application date de 1994. Ainsi, M.Benmeradi a fait ressortir lors de son intervention, hier, sur les ondes de la Chaîne I que la superficie des terrains industriels inoccupés s'élève à quelque 25.000 hectares. En outre, et selon le responsable du domaine national, l'attribution par l'Etat des terrains fonciers pour promouvoir l'action industrielle remonte à l'année 1990, précise-t-il en rappelant au passage la loi sur l'orientation foncière, promulguée la même année. Laquelle attribution qui est de nature acquisitive, puisqu'elle permet aux bénéficiaires de se procurer des titres légaux de propriété. Néanmoins, force est de constater qu'au lieu de se lancer dans l'activité industrielle, certains parmi ces bénéficiaires ont préféré revendre les terrains «acquis» au prix du marché, empochant par à même, de substantiels bénéfices. L'on a constaté que certaines assiettes ont servi à des projets immobiliers. D'autre part, M.Benmeradi soutient qu'il est grand temps pour l'Algérie d'oeuvrer dans le sens à réunir toutes les conditions favorables à la création d'un marché du foncier. Et en ce sens, le directeur général du domaine national mettra en exergue le fait qu'au niveau du département des finances, beaucoup de mesures sont en gestation notamment des textes de lois et des décrets exécutifs allant dans le sens de la régulation d'un marché qui, pour l'heure, anarchie aidant, travaille contre l'intérêt économique national. Il est question, entre autres mesures, d'actionner la pression fiscale sur les biens immobiliers inexploités, cela, en plus de la mise aux enchères publiques des terrains de l'Etat et le recours à une procédure particulière de production de titres de propriété et de plans. Mais toutes ces mesures ne peuvent avoir toute leur efficacité, qu'à la condition d'accélérer l'opération cadastrale dont la réalisation totale est prévue dans un délai de dix années, conclut M.Benmeradi.