Très attendu depuis son installation dans son nouveau poste, le wali de Blida a tenu mercredi après-midi, au siège de la wilaya, une rencontre avec les représentants de la presse locale qui a été surtout une prise de contact plutôt qu'une conférence de presse traitant les thèmes brûlants liés à l'actualité et au développement de la wilaya. Toutefois, cette rencontre a été très révélatrice des véritables intentions du nouveau wali visant à imprégner un rythme de travail soutenu en vue de rattraper le retard et instaurer des méthodes de conduite et de transparence dans la gestion des affaires et la réalisation et le suivi des projets. Il a tenu à assurer les journalistes de sa «disposition pleine et entière» pour les aider dans leur mission de couverture des événements locaux et leur permettre d'accéder facilement aux sources d'information dans un cadre transparent, serein et durable. Par cette nouvelle approche, le wali a sans doute voulu répondre à certains de ses détracteurs qui l'accusent de pratiquer la rétention et l'arbitraire. Lors de son installation, le ministre de l'Intérieur avait justifié le choix de la nomination de l'ex-wali de Tizi Ouzou à Blida, autre wilaya importante et accusant un retard suite à la démission de Bouricha et à l'éclatement du scandale de corruption par le fait qu'il était connu pour son «long parcours d'homme de terrain accumulant une expérience solide au service du développement local et une formation de haut niveau dans le domaine de la gestion». Conscient de sa nouvelle tâche, le wali de Blida veut partir du bon côté en prenant toutes les précautions d'usage pour redorer le blason d'une wilaya phare dans le développement. Il a pour tâche immédiate de mettre de l'ordre dans la maison, de rattraper le retard dans la gestion des affaires locales, d'asseoir le programme de relance et surtout de lutter contre les inégalités sociales et le phénomène de corruption touchant plus particulièrement le foncier et la passation des marchés publics. Il est à noter par ailleurs que le dossier de l'enquête préliminaire sur l'affaire de l'ex-wali a été finalisé et transmis à la Cour suprême qui devra se prononcer sur la suite à donner à cette instruction. Selon les sources judiciaires, le dossier comporte des accusations liées notamment à la «dilapidation de deniers publics, faux et usage de faux, abus de pouvoir, corruption et atteinte au foncier agricole». Selon les avocats de la défense, il s'agit d'une procédure normale et que le cas de leur client est défendable.