Réagissant aux feux de forêts déclenchés simultanément dans la nuit du vendredi au samedi dans pas moins de 10 wilayas du Centre et de l'Ouest de pays, le Premier ministre Abdelaziz Djerad a promis de sévir contre les pyromanes. «Dans le cas où les enquêtes révéleront qu'il s'agit d'actes délibérés et prémédités, nous ne serons pas tolérants vis-à-vis des ennemis de la vie et des détracteurs de la patrie» a-t-il plaidé dans un message publié sur sa page facebook tout en promettant des sanctions sévères. Un message à connotation plus que politique. Ce message se veut une mise en garde à certaines parties, dont les desseins se déclinent, à travers leur campagne de dénigrement en remettant en cause la légitimité du dernier référendum d'amendement de la Constitution. Ces mêmes parties, tout en s'appuyant sur la législation en vigueur, ont, malheureusement, tendance à l'occulter lorsqu'elle ne sert pas leurs intérêts. En effet, «le résultat ne souffre d'aucune équivoque, car aucun pourcentage minimum de votants requis ni aucun taux de participation minimum ne sont exigés pour valider le texte portant révision de la Constitution. Dans la législation, algérienne, il n'y a pas un seuil qui valide ou annule un scrutin», a fait savoir Mohamed Charfi, président de l'Agence nationale indépendante des élections. Ce message du Premier ministre s'adresse également, à demi-mot, aux supplétifs et aux inféodés de la bande (issaba) que la nouvelle Constitution dérange au point de mener des campagnes à même de remettre en cause toute action qu'entreprennent les pouvoirs publics ainsi que tout effort que consent le peuple dans la construction de l'Algérie nouvelle. Ce message se veut également une mise en garde contre toute attaque terroriste. Certes, le mot est fort mais comment doit-on qualifier cette série d'incendies déclarés simultanément dans 10 wilayas du pays, si ce n'est d'attaque «terroriste de grande envergure» contre l'Algérie. Au vu des ravages et des dégâts, le doute sur les circonstances ayant provoqué ces feux qui ne peuvent qu'être de nature criminelle, ne subsiste plus. Une attaque terroriste planifiée, à coup sûr, de l'extérieur. Le choix du moment est loin d'être fortuit. Les lieux également. Selon les observateurs, le fait que ces incendies, ou attaques terroristes, ont débuté aux frontières Ouest avant de gagner le Centre du pays, rendent plausible l'hypothèse qu'elles soient l'oeuvre de terroristes infiltrés par la frontière Ouest. C'est un secret de Polichinelle que de rappeler qu'«un plan de destruction de l'Algérie» est mis en oeuvre à partir de l'étranger. Le moment choisi pour lancer ces attaques incendiaires préméditées est loin d'être un fait du hasard puisqu'il coïncide avec la recrudescence de la pandémie de coronavirus, la rentrée sociale, et, surtout, la vacance de la Présidence en raison de l'absence du président Abdelmadjid Tebboune, pour soins, à l'étranger. Rappelant que «les forêts sont un capital économique et environnemental pour tous les Algériens que nous ne sommes pas prêts à céder», le Premier ministre a assuré que «nous allons faire face aux feux d'origine naturelle avec les campagnes de reboisement». Certes, les feux de forêts sont un phénomène saisonnier normal, qui permet à cet organisme vivant qu'est la forêt de se régénérer, mais il n'en demeure pas moins que, loin d'être naturels, ces feux sont révélateurs d'une activité humaine intense au coeur de la forêt, notamment le défrichement par le feu des terres destinées, d'une part, à la culture, et, d'autre part, au trafic de liège. Des trafiquants inféodés aux terroristes. Rendant hommage aux éléments de la Protection civile et aux gardes forestiers pour leur courage, leur dévouement et leur engagement au profit du pays et du citoyen, le Premier ministre a appelé les citoyens, jaloux de leur patrie, à s'unir et à faire front commun contre les ennemis de l'Algérie. «Ensemble, la main dans la main, nous recouvrerons les forêts...» a-t-il indiqué sous-entendant que tant que le peuple restera uni «l'Algérie ne brûlera pas!» Pour rappel, 21 feux de forêts ont été enregistrés dans plusieurs wilayas au cours des dernières 48 heures faisant deux morts dans l'incendie d'un poulailler à Tipasa, selon un bilan rendu public, hier, par les services de la Protection civile. Tandis que deux enfants âgés respectivement de 2 et de 4 ans,sont décédés dans l'incendie d'une habitation à Chlef. En outre 10 autres personnes ont été victimes de gêne respiratoire, alors que trois familles composées de 15 personnes ont été évacuées suite à un feu de forêt qui s'est déclaré au niveau de la commune de Gouraya, dans la wilaya de Tipasa. Ces incendies ont été enregistrés à Oran, Mostaganem, Sidi Bel Abbès, Chlef, Aïn Defla, Tipasa, Boumerdès, Tizi Ouzou et Béjaïa.