Alors que des écoles primaires sont fermées, après l'apparition de cas de Covid-19 parmi le personnel et les élèves, les élus n'hésitent plus à exprimer leur mécontentement par la tendance générale à les rendre responsables des manques observés dans l'application du protocole sanitaire en vigueur dans les établissements depuis la rentrée scolaire. En effet, après la fermeture de l'école du village Tazrouth, dans la commune d'Aït Bouyoucef et celle de Tizi Bouchène, dans la commune d'Azazga, le tour était hier à l'école des chouhada Roumane située dans la ville de Draâ Ben Khedda. Selon la direction de cette école primaire, située au centre-ville, la décision a été prise en raison de suspicion d'un cas de Covid-19 parmi les élèves de cet établissement scolaire. Cette crainte de la propagation plus rapide du virus a également contraint les responsables de la commune d'Aït Khelil, dans la daïra de Mekla, à fermer le siège de l'APC, dans la journée d'hier. En effet, après avoir suspecté un employé d'être atteint du Covid-19, le maire ainsi que les responsables concernés au niveau de cette circonscription située à une quarantaine de kilomètres à l'est du chef-lieu de la wilaya, ont pris la décision de fermer l'institution jusqu'à nouvel ordre. Les citoyens ont été informés? dans un communiqué où le président d'APC a expliqué les raisons et appelé à un strict respect des consignes sanitaires dans toutes les situations de la vie quotidienne. Par ailleurs, après deux jours d'application du confinement, les citoyens semblent réagir positivement aux consignes sanitaires. Sur les places publiques et dans les commerces, le port des bavettes et la distanciation sociale sont suivis par l'écrasante majorité des citoyens qui n'hésitent pas à rappeler à l'ordre les récalcitrants. Les magasins et autres commerces sont plus stricts que lors du premier confinement. Hier, les commerçants ne laissaient pas un client rentrer sans port de bavette, alors qu'à toutes les entrées, les gels hydro- alcooliques sont disponibles. Notons que les dernières déclarations des responsables du Conseil scientifiques de suivi de la pandémie de Covid-19 n'ont pas été du goût des élus locaux qui n'ont pas hésité à exprimer leur colère face à ces accusations d'absence de moyens dans les écoles primaires. Sur les ondes de radio Tizi-Ouzou, le maire d'Aït Aïssi, Berchiche Hayouni a répliqué en appelant les pouvoirs publics à donner les moyens de faire face à la pandémie, aux communes, avant de les rendre responsables de la situation qui prévaut dans les établissements primaires Pour l'élu, l'unique moyen dont ils disposent est la fermeture des écoles pour éviter toute propagation qui nuirait à la santé des enfants et leurs familles.