Le choix ou l'obligation du tuteur pour la mariée, la garde des enfants, le droit au logement pour la mère divorcée et répudiée, la nafaka, le droit de visite, l'âge du mariage, la polygamie, le droit de la hadhana et le certificat médical prénuptial, tels ont été les thèmes relatifs au code de la famille débattus jeudi dernier sous forme de table-ronde par le bureau de wilaya de l'Unfa et l'association féminine. La rencontre a été présidée par la secrétaire de l'union de wilaya, en présence notamment d'avocats. Le public féminin a été peu nombreux mais semblait parfaitement motivé et déterminé à remettre sur la table le code de la famille mis en place par la chancellerie en 2004. Un code qui augurait d'une volonté ferme du chef de l'Etat afin de réhabiliter la femme algérienne. Cette dernière qui n'a reculé devant aucun obstacle, afin de parvenir à annuler le code de la famille voté en 1984 et contre lequel les organisations féminines ont agit contre vents et marées pour qu'il soit abrogé. Les thèmes cités plus haut ont été discutés, critiqués et jugés comme un pas en avant dans leur combat, cependant ils ne répondent pas tout à fait à leurs attentes. Me Allia, en abordant par exemple le sujet relatif au tuteur, souligne que la femme a atteint aujourd'hui une considération très importante dans la société où elle occupe des postes-clés, elle est même juge, dira-t-il, elle prononce des verdicts dont certains sont relatifs aux divorces, mais Me Allia trouve absurde donc que cette même femme ait besoin d'un wali (tuteur) pour se marier. Il ajoutera dans son intervention, comment qualifier l'injustice qui exige de la femme 10 conditions pour un divorce alors qu'à l'homme on ne demande rien. Un autre intervenant abordera le volet relatif au fameux certificat de moins de trois mois avant d'aller devant l'officier de l'état civil. Au cours de cette rencontre, on relèvera également la contradiction entre l'âge du mariage qui varie par rapport à l'âge de la majorité civile ou pénale. Sur la polygamie, les intervenants ont souligné que les statistiques relèvent que 4 à 5 millions de femmes sont non mariées (veuves, divorcées ou célibataires). La polygamie n'est pas supprimée dans les nouveaux amendements du code de la famille mais tout simplement soumise au consentement préalable de la ou des épouses et de la future épouse. Il est à noter qu'une commission permanente a été désignée pour faire un suivi régulier des recommandations retenues, sachant que ce qui a été débattu au cours de cette rencontre, sera remis sur la table au cours de l'université d'été qui se tiendra à Jijel.