Un coup de feu sur les fruits et légumes est enregistré sur les étals des marchés à travers le pays. Les marchands et les citoyens essaient d'expliquer le phénomène. Les prix des fruits et légumes connaissent ces jours derniers une flambée. Ainsi, et à travers le territoire national les ménagères ont vu leur porte-monnaie prendre un coup certain. Les marchands de quatre saisons et étals des marchés présentent aussi bien à l'est qu'à l'ouest et au centre du pays, des prix qui connaissent une hausse que n'arrivent pas à expliquer réellement aussi bien les revendeurs que les marchands de gros. A ce titre, nous prenons en exemple, le marché de Draâ Ben Khedda, l'un des plus accessibles aux bourses moyennes en Kabylie. Ce marché alimenté notamment par les producteurs de la wilaya de Boumerdès et par les grossistes installés sur le marché informel de gros de Tadmaït, présente cette caractéristique unique d'offrir des produits frais et surtout à des prix abordables. Hier matin, sur les étals de ce marché, la pomme de terre trônait à 35-40 DA le kg, la carotte est proposée entre 25 et 40 DA selon la fraîcheur et la variété alors que la salade, telle la laitue affiche jusqu'à 70 DA, la tomate fait rougir de honte tous les produits en affichant jusqu'à 100 DA et l'oignon sec fait pleurer la ménagère avec 70 DA. Le légume apparemment le moins cher reste le petit pois, qui malgré tout affiche les 40-50 DA ; la fève est quant à elle située entre 50 et 60 DA alors que l'ail trône sur les hauteurs avec 370 DA. Les fruits ne sont pas en reste avec l'orange qui affiche selon le calibre et la variété des prix allant de 60 à 100 DA, la banane essaie de suivre avec les 100 DA et la pomme coûte entre 130 et 140 DA. Les viandes ne sont pas en reste, avec le poulet affiché entre 180 et 200 DA le kg et l'oeuf est cédé à 200 DA le plateau de trente unités ; les viandes rouges congelées quant à elles sont cédées avec une hausse de plus de 100 DA par kg. Cette hausse est expliquée comme étant le fait d'un manque d'arrivage ; aussi, l'on annonce une prochaine reprise de ces arrivages ce qui se répercutera sur le prix qui reviendrait ainsi à la normale. Approchés pour avoir une explication sur cette hausse des prix des fruits et légumes, les marchands de détail disent que «ces hausses sont le fait des grossistes et qu'eux ne font que suivre les cours!», quant aux fellahs, les véritables producteurs, eux affirment que «les fruits et légumes ne connaissent pas vraiment de hausse significative et qu'ils continuent pour leur part de vendre au même prix !», et d'ajouter que «finalement les vrais bénéficiaires de ces hausses semblent être les marchands de gros.» Ces derniers, approchés au marché informel de Tadmaït, diront: «Ces hausses de prix sont en fonction de l'offre et de la demande.» Comme ils précisent que «le pays n'a pas les moyens suffisants pour stocker les fruits et légumes afin de répondre à la demande lors des périodes de flambée des prix.» Un citoyen dira pour sa part: «Qu'en fait et pour la Kabylie, ce sont les jardins de montagne qui assuraient la soudure en pareille époque et la pluviosité qui est assez faible cette année eu égard à l'année écoulée y est pour quelque chose.» Il reste que sur tous les marchés du pays, le coup de feu est ainsi enregistré. Les prix semblent être à peu de choses près les mêmes aussi bien en Kabylie que dans les régions du Centre et disent des confrères, partout, à travers le pays. Les seuls perdants dans cette affaire sont certainement les familles nombreuses et les couches moyennes qui ont des problèmes pour remplir le panier. Et pour conclure, on peut rapporter comme disent certains: «Avant on allait au marché avec un porte-monnaie et on ramenait des fruits et légumes dans un panier, désormais, c'est le contraire.» Et pour conclure, on s'attend à ce que les choses se poursuivent durant encore quelques semaines pour reprendre le cours normal et attendre le prochain été pour une autre flambée des prix lors de la saison des fêtes.