L'insécurité, le départ de la gendarmerie et la fermeture des lieux de débauche sont autant de thèmes qui se sont taillé la part du lion des interventions des délégués des archs, lors d'un meeting animé, jeudi dernier, à Tizi Ouzou. D'emblée, Mustapha Mazouzi a laissé entendre que, depuis 2001, la situation sécuritaire se dégrade de plus en plus en Kabylie. «Le problème de l'insécurité ne se limite pas seulement à la Kabylie, il concerne toutes les wilayas du pays, mais en Kabylie, nous n'accepterons pas que la situation demeure toujours en l'état», a-t-il martelé, avant d'ajouter: «Le mouvement des archs n'est pas un parti politique. Il a été créé pour porter les préoccupations et revendications des citoyens.» Pour l'orateur, la situation dans laquelle se morfond actuellement la wilaya de Tizi Ouzou n'est pas étrangère à la «mauvaise» gestion de l'ex-wali. Par ailleurs, sur un autre chapitre, Mazouzi a plaidé pour la fermeture des lieux de débauche. D'ailleurs, selon lui, une pétition circule, d'ores et déjà, pour exiger la fermeture des endroits en question. Lui succédant, Belaïd Abrika a réitéré la revendication portant sur le départ des gendarmes. «Tous les citoyens sont unanimes sur le départ de ce corps de sécurité de la région», a-t-il fait remarquer, avant de poursuivre: «Chaque citoyen a droit au travail et au logement qui sont des revendications légitimes.» D'autre part, il a estimé que la Kabylie «tend à devenir l'otage des gens». Revenant toujours au problème d'insécurité, Abrika dira: «Il y avait une décennie de terrorisme, maintenant on s'achemine vers une autre décennie d'insécurité.» Enfin, notons, par ailleurs, que les délégués des archs devaient se réunir, hier après-midi, en conclave interwilayas, à M'kira, une commune située à l'extrême sud-ouest de la wilaya de Tizi Ouzou. Les conclavistes devaient aborder essentiellement des points inhérents à la préparation des festivités de la célébration du double anniversaire du Printemps noir et de Tafsut imazighen. Ainsi, comme chaque année, l'on s'attend à un recueillement, le 18 avril, à Agouni Arous, Beni Douala, sur la tombe de Massinissa Guermah, «détonateur» des événements de Kabylie. Pour ce qui est de la journée du 20 avril, une commission a été mise sur pied pour plancher sur les activités et actions à organiser.