Une année c'est long et court à la fois. Une année après l'élection du président Abdelmadjid Tebboune, qu'est-ce qui a été réalisé et quels sont les défis qui attendent notre pays? D'autant que dès son élection, le président Tebboune avait affirmé que l'Algérie «a besoin, en cette période délicate, de classer ses priorités pour éviter des lendemains incertains» soulignant que «la situation que traverse le pays nous interpelle, plus que jamais, à parfaire notre gouvernance pour corriger les points faibles de notre pays, réunir les conditions nécessaires à la relance de la croissance économique, au développement de notre pays et à la consolidation de sa place dans le concert des Nations». Dans l'objectif de relever ces défis, le président Tebboune, qui avait prôné, dès son investiture, un discours rassembleur à travers lequel il a exclu toutes formes de marginalisation ou d'exclusion, la première étape a été, sans conteste, l'amendement constitutionnel, adopté par référendum le 1er novembre dernier. Cet amendement a été le maillon essentiel et une priorité dans la concrétisation du projet national, promis au peuple lors de la campagne électorale pour concrétiser ses aspirations légitimes. Adopté dans une conjoncture impactée par la pandémie de coronavirus, l'amendement, porteur de nouveaux mécanismes constitutionnels, se veut une rupture avec les anciennes pratiques en consacrant l'alternance et l'équilibre des pouvoirs. En attendant d'autres réformes institutionnelles figurant dans le programme du président Tebboune, à l'instar des législatives anticipées, le président Tebboune a initié une série de rencontres consultatives avec nombre de personnalités nationales et politiques, en concrétisation du processus de changement global avec pour objectif la construction d'un front interne solide et cohérent permettant la mobilisation des énergies et des compétences nationales en vue d'édifier un Etat d'institutions à même de consacrer la démocratie dans un Etat de sécurité, de stabilité et des libertés. Pour concrétiser ses engagements, le président Tebboune a innové en matière de communication et d'information. Dans ce sens, il y a lieu de signaler les différentes rencontres organisées avec les représentants des médias nationaux. Ce qui est, en soi, un indicateur de la prise de conscience du rôle de l'information nationale et du droit du citoyen à l'information. Au plan socio-économique, en dépit de la chute des prix du baril de pétrole et de la crise sanitaire, plusieurs mesures ont été engagées pour relancer la machine économique et donner un nouvel essor à l'investissement, à travers le lancement du plan de la relance économique. En parallèle à l'adhésion à la Zone africaine de libre-échange, l'Algérie a pris une batterie de mesures pour redresser son appareil industriel et mettre en place des mécanismes de protection de la production nationale, tels que le régime de licence d'importation, l'interdiction d'importation de plus d'un millier de produits, la mise en place du droit additionnel provisoire de sauvegarde. Des mesures souveraines loin d'être du goût de l'Union européenne. Au plan interne, le président Tebboune s'est engagé à maintenir le caractère social de l'Etat, le soutien des classes les plus vulnérables et la préservation du pouvoir d'achat des citoyens. La lutte contre la corruption en est la meilleure preuve comme en témoignent les procès des hauts cadres de l'Etat impliqués dans des scandales financiers. En outre, occulté le rôle de l'Armée nationale populaire serait un blasphème. En effet, l'ANP a, de tous temps, accompagné le développement socio-économique du pays en dépit de toutes les tentatives visant à la déstabiliser. D'autant que de nouveaux défis attendent le pays. Des défis sur lesquels devra travailler le président Tebboune à son retour de convalescence.