Le secteur de l'immobilier reste l'un des secteurs les plus impactés par la crise sanitaire marquée par le confinement et l'arrêt de la quasi-totalité des transactions. Béjaïa, une ville connue pour la forte demande qu'elle suscite en matière, notamment, d'achat, de vente et d'échange en la matière, voit les transactions immobilières stagner de manière quasi totale. En 2020, «le secteur immobilier, déjà en crise, principalement à cause du déficit en investissements, a été une année encore plus difficile pour le secteur», nous affirme un analyste de la place. D'un côté, avec le chômage partiel et la crise économique, les ménages ne se risquent pas à investir dans l'immobilier. «Les ménages préfèrent attendre au moins 2021 pour acquérir des biens immobiliers», explique la même source. Ainsi et naturellement, l'activité et les bénéfices du secteur ont véritablement reculé en 2020. Le secteur a été largement impacté et principalement dans le segment de la vente, achat et échange, qui ont foncièrement baissé. Toutefois, la même source estime qu'il est difficile de mesurer l'impact de la crise pour le secteur, suite au manque de visibilité. Un autre analyste, de son côté, estime que pour faire face à cette crise, les sociétés du secteur devraient baisser les prix, le taux de la marge et renforcer leur politique commerciale. Avec la crise sanitaire et le confinement, le marché immobilier s'est arrêté brutalement. À Béjaïa, les conséquences sont difficiles à anticiper pour les professionnels du secteur. Les agences immobilières devraient être en pleine prospection et assurer des visites. Mais, confinement oblige, un calme inquiétant plane sur le secteur qui se retrouve paralysé. Les ménages n'osent plus investir et restent dans l'expectative, attendant des jours meilleurs. «Toutes les transactions sont gelées et les clients se font rares», s'alarme un agent immobilier qui possède un bureau d'affaires, conseil immobilier, installé à Béjaïa. Les ventes et les demandes de location sont connu une très nette baisse. C'est le constat fait par plusieurs professionnels de l'immobilier. Contacté par nos soins, un autre propriétaire d'une agence immobilière située au chef-lieu de Béjaïa, a affirmé que le coronavirus a mis à genoux leur activité. «Toutes les transactions sont gelées et les clients se font rares», se plaignent les professionnels du secteur qui font état d'une baisse de la valeur de certains biens, tandis que d'autres propriétaires préfèrent temporiser plutôt que de vendre ou de louer à perte. Alors que le prix de l'immobilier aurait dû, en temps normal baisser en raison du recul de la demande, l'agent immobilier a expliqué qu'il n'en est rien, car le prix de l'immobilier en Algérie ne répond à aucune norme et ne reflète pas la réalité du marché. 2021 arrive, les exploitants du secteur de l'immobilier gardent toujours espoir: «Je reste confiant. J'espère que les choses vont changer le plus tôt possible. Si cette situation perdure en 2021 on ne s'en sortira pas.»