La voiture demeure désormais un des moyens de mobilité préférés dans le monde. C'est à partir de ce constat que l'Observatoire Cetelem 2021 a engagé une étude intitulée "La voiture : le divorce impossible ?". Le constat est sans appel : entre la crise sanitaire et les mesures anti-pollution, le contexte actuel est défavorable à l'industrie automobile. Certes, l'Observatoire constate que "le marché automobile mondial du véhicule neuf a subi un fort recul lié à la crise sanitaire. La Covid-19 a autant touché les ventes que la production des véhicules. Cela s'est traduit par des intentions d'achat en baisse". Selon cette étude, les sondés étaient 41% à envisager l'achat d'une voiture en 2019, alors qu'ils ne sont que 32% à le réaliser et le budget a été revu à la baisse. Ainsi, 44% des individus déclarent que la crise sanitaire a eu une incidence sur leur intention d'achat. De plus, regrette l'Observatoire Cetelem, le secteur subit encore une pression sociétale, et ce sont 56% des personnes interrogées qui considèrent que "la voiture occupe une place trop importante dans le monde" et 72% qui estiment même que "les critiques à son égard sont justifiées quand il est question de pollution de l'air". Ainsi, 80% d'entre eux pensent que la limitation maximale des émissions de CO2 est une bonne contrainte à mettre en place. Toutefois, "un Européen sur deux estime que l'automobile est plus sévèrement critiquée pour son impact sur l'environnement" que d'autres secteurs. Par ailleurs, 55% d'entre eux ne pourraient pas "se passer de la voiture". Au contraire, 35% des sondés déclarent "rouler de plus en plus, notamment en temps de Covid-19". À ce propos, "la voiture permet d'éviter les transports en commun et demeure indispensable au quotidien pour beaucoup d'individus". D'ailleurs, 76% des individus interrogés "se sentent protégés à l'intérieur de leur voiture". Il faut noter que l'industrie automobile, comme la plupart des industries, a subi en 2020 une profonde crise liée à la Covid-19. L'Observatoire Cetelem estime que "les ventes devraient connaître un recul de 17% cette année, de 29% en Europe et de 28% en France (au plus bas depuis 1975)". L'étude prédit une reprise des ventes en 2021 de 11% au niveau mondial, de 16% en Europe et de 19% en France. Et le marché français ne devrait pas retrouver son niveau d'avant-crise avant 2023. En revanche, le marché de l'occasion "devrait retrouver son niveau de 2019 dès l'an prochain, avec un achat sur quatre porté sur l'occasion".