La ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, a critiqué la décision du président américain sortant Donald Trump de reconnaître la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental estimant que cette démarche est «une reconnaissance d'une illégalité» et va à l'encontre du droit international. La décision de Trump de reconnaître le droit souverain présumé du Royaume marocain sur les Sahraouis n'«a ni force ni effet car il s'agit essentiellement d'une reconnaissance d'une illégalité», a déclaré Mme Pandor, également députée, à l'occasion de la conférence de presse sur les développements internationaux pour l'année 2020. Les résolutions des Nations unies «ont confirmé la situation d'occupation» (au Sahara occidental), et l'annonce faite par Trump «ne change pas la position juridique des résolutions des Nations unies. Nous continuerons donc d'indiquer que nous pensons que les Etats-Unis ont tort en affirmant qu'ils ne sont pas d'accord avec les organes multilatéraux et la reconnaissance mondiale de la position d'occupation...», a insisté la ministre sud-africaine. Exprimant la préoccupation de Pretoria face aux récents développements relatifs à la situation au Sahara occidental, Mme. Pandor a souligné également que la décision de Trump «va à l'encontre du droit international et de l'Acte constitutif de l'Union africaine». Pour la ministre, ces développements «peuvent alimenter les hostilités entre le Maroc et les Sahraouis». Et, a-t-elle préconisé, «pour faire taire les armes dans ces situations, il faut s'attaquer aux causes profondes des conflits, qui incluent notamment les déficits de gouvernance et les violations des droits de l'homme. «Donc, a-t-elle poursuivi «notre soutien serait toujours pour la cause du peuple du Sahara occidental, nous continuerons à parler en leur nom sur les plates-formes internationales et nous continuerons à travailler en solidarité avec les Sahraouis en leur offrant toute forme d'aide humanitaire et de soutien dont ils pourraient avoir besoin de la part de l'Afrique du Sud». Au sujet du dernier sommet de l'UA sur le thème «Faire taire les armes», la ministre sud-africaine a rappelé qu'il a été convenu lors de cette rencontre, que «le rôle des intérêts étrangers dans les conflits méritait une plus grande attention». Et pour conclure, Mme Pandor a réitéré le «ferme soutien» de son pays à la cause sahraouie: «l'Afrique du Sud reste déterminée à soutenir la cause du peuple sahraoui dans la recherche de l'autodétermination et de la libération de l'occupation marocaine. Nous tenons donc à la position des Nations unies et aux résolutions selon lesquelles le peuple du Sahara occidental doit avoir la possibilité de décider de son propre avenir». «Nous avons toujours préconisé des négociations, cela fait partie de notre politique et de notre position en Afrique du Sud, nous soutenons pleinement la décision de l'Union africaine selon laquelle une délégation se rendrait dans les territoires occupés et au Maroc pour engager les deux parties (Front Polisario et Rabat) dans un effort pour les rapprocher des discussions en vue d'un règlement définitif du conflit», a-t-elle tenu à préciser également tout en exprimant le «regret» de Pretoria quant au rejet par le Maroc de cette décision, «bien qu'elle soit ancienne de l'UA». Malte réitère son soutien au droit du peuple sahraoui La République de Malte a affirmé que sa position sur le statut du Sahara occidental n'a pas changé et réitéré son soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, a indiqué le ministère des Affaires étrangères maltais dans un communiqué. «Notre position sur le statut du Sahara occidental n'a pas changé et nous affirmons notre soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination», a précisé le ministère dans son communiqué rendu public dimanche soir. La réaction de la République de Malte s'inscrit dans l'élan de solidarité exprimé par la communauté internationale en faveur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et du statut juridique du Sahara occidental, après la décision du président américain sortant, Donald Trump, sur la prétendue souveraineté du Maroc sur le territoire occupé.