Le Front des forces socialistes (FFS) compte organiser, au courant du mois de janvier prochain, un conseil national pour l'adoption de son projet politique qu'il a appelé «la convention nationale». C'est ce qu'a révélé, hier, le premier secrétaire national du FFS, Youcef Aouchiche, lors de l'ouverture des travaux d'une réunion qui a regroupé des P/APC, des P/APW et des parlementaires du parti. Cette rencontre, qui s'est déroulée au siège national du parti à Alger, se veut être une occasion pour le FFS de faire la promotion de son offre politique qu'il lancera en deux phases. «Avant de nous adresser à nos partenaires politiques, il convient de tenir une pré-convention dont l'objectif est d'impliquer le plus nos structures, nos militants, sympathisants et amis, dans le débat et la réflexion pour l'élaboration et l'adoption de notre proposition de sortie de crise qui sera proposée ensuite à la classe politique et sociale», a expliqué Aouchiche. Cela avant de préciser que «le FFS demeure convaincu que seul un dialogue politique permettra à notre pays de retrouver la voie de la reconstruction d'un Etat légitime, fort et juste, en jetant les bases d'un consensus national en mesure de préserver l'Etat national et renforcer la cohésion sociale». Le plus vieux parti d'opposition a, par la voix de son SG,dénoncé «l'entêtement du pouvoir», tout en estimant que «seul le rétablissement de la confiance avec le peuple peut permettre de faire face à la dégradation de notre environnement régional et neutraliser les menaces qui ciblent le pays.» «Notre pays se trouve aujourd'hui à un tournant décisif de son histoire. Impasse et incertitude politique, crise sanitaire, panne économique, détresse et désarroi social. Tous les indicateurs sont au rouge. Si rien n'est entrepris pour redresser la situation, si le statu quo persiste, l'Algérie se retrouvera dans un avenir proche au bord du gouffre», a averti l'intervenant. «Le meilleur rempart et le plus sûr des boucliers face aux périls externes est plus que jamais le respect de la volonté populaire pour la consécration d'un vrai changement démocratique dans le pays», a ajouté Aouchiche. Pour le SG du FFS «les appels à la mobilisation face à l'ennemi ne doivent pas faire oublier les errements du régime et ses échecs à répétition». Il a également ajouté, dans ce sens, que «si les Algériens ont l'amour de la patrie chevillé au corps, ils n'accepteront pas que leur patriotisme soit exploité pour restaurer l'autoritarisme et les priver de leurs droits et libertés fondamentaux». Par ailleurs, il y a lieu de noter que le parti du défunt Hocine Ait Ahmed a reçu, jeudi dernier, à sa demande, l'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique et représentant du Front Polisario en Algérie. Un communiqué, publié par le FFS, à l'issue de cette rencontre, a réaffirmé son attachement à la construction d'un Grand Maghreb démocratique des peuples qui est une exigence pour garantir la stabilité et préserver l'indépendance de notre région face aux dangers et aux bouleversements géostratégiques en cours.