Le sort de l'usine Renault d'Oued Tlélat sera connu dans les tout prochains jours. Selon le wali d'Oran, Messaoud Djari, «le sort de l'usine Renault de Oued Tlélat sera débattu prochainement», ajoutant que «cela se fera sur la base du cahier des charges mis en place par le gouvernement». Le plan social lancé le 15 août dernier, entre départ volontaire et licenciement économique, par l'usine Renault Algérie Production (RAP) d'Oued Tlélat, à Oran, un plan qui visait 1200 employés, a fini par être concrétisé, manque de visibilité oblige. La nouvelle est tombée comme un couperet pour 476 pères de familles travaillant jusque-là à l'usine Renault Algérie Production. En effet, l'usine RAP, après de longues négociations et d'un commun accord avec le syndicat de l'entreprise affilié à l'Ugta, a licencié 476 travailleurs, avec une indemnité de départ de trois mois de salaire par an pour les opérateurs et un mois et demi par an pour les managers. Selon notre source, Renault Algérie Production a, pour le moment, maintenu la décision de garder 500 salariés en chômage technique jusqu'au 31 décembre prochain, date butoir pour passer à un second plan social. Selon la même source, 200 contractuels, dont les contrats sont arrivés à terme, ont également été remerciés par l'usine Renault Algérie Production. Ainsi, les employés licenciés ont été invités à se rendre à l'administration de l'usine RAP pour signer le relevé de leurs indemnités de départ. Parallèlement, les employés maintenus ne percevront que 70% de leur salaire en attendant la reprise de la production de véhicules, prévue pour janvier 2021, sachant que 6.000 kits CKD et SKD sont stockés et ne sont pas encore montés. Mais ce volume de kits ne constitue que trois mois de production assurée pour les travailleurs. Un groupe de cadres parmi les 500 travailleurs maintenus se sont donnés rendez-vous en vidéoconférence pour tenter d'élaborer un plan de sauvetage et de redémarrage de l'activité de l'usine RAP. Il faut rappeler que cette situation était attendue pour les 1.200 travailleurs de l'usine RAP. Ces derniers avaient appelé à maintes reprises à des rassemblements de protestation en septembre dernier dans l'enceinte de l'usine RAP pour que l'administration reconsidère ses décisions. En vain. Du reste, le constructeur automobile français avait déclaré, au mois dernier, son intention de supprimer 15 000 emplois dans le monde, dont 1 200 emplois en Algérie. L'usine Renault Algérie Production est passée de 75 .00 unités/an à une «panne sèche» après la décision du gouvernement d'abroger l'ancien cahier des charges, objet de scandales judiciaires et de promulguer un nouveau décret pour passer du montage à la construction automobile.