Les intempéries ayant affecté la wilaya d'Annaba l'hiver dernier, ont fait qu'un pylône s'était effondré sous l'effet d'un glissement de terrain, provoquant la chute d'une télécabine qui avait fini par céder sous les vents violents. Depuis, l'exploitation de cette ligne était suspendue et une expertise avait été effectuée, évaluant les dégâts en vue d'un éventuel lancement des travaux de réparation et remise en service. Or, un an après et jusqu'à la mise sous presse, ce moyen de locomotion, d'une importance capitale pour les habitants de Séraïdi, n'a pas repris du service. Et pourtant, sa réhabilitation avait à l'époque été annoncé avec tambour et trompette, par l'Entreprise de transport aérien par câbles (Etac). Un retard qui a suscité moult questions quand on considère la portée de sa remise en marche. En effet, si l'arrêt du téléphérique est un désagrément pour ses usagers, parmi les étudiants et les travailleurs entre autres, il a également un impact financier négatif, de par un manque à gagner qui se chiffre à des milliers de centimes pour le Trésor public. C'est dire à quel point la reprise des navettes du téléphérique, se fait cruellement ressentir par les habitants de Séraïdi, notamment en cette période hivernale, où le transport est un vrai parcours du combattant pour les populations de cette commune. De plus, l'immobilité des cabines du téléphérique est également synonyme de pertes financières. Car, faut-il le rappeler, la ligne du téléphérique Annaba-Séraïdi assurait la desserte de 2 000 à 2500 usagers par jour. Il faut souligner que le téléphérique Annaba-Séraïdi, offre des services à des prix compétitifs soutenus par des abonnements hebdomadaires et mensuels, qui arrangent, notamment les étudiants et les élèves, ce qui représente une perte sèche pour le Trésor public. Dans un déplacement fait, hier, sur les lieux où nous avons constaté outre le calme plat, le vide à l'intérieur de la station du téléphérique. Sur place, un groupe de jeunes, occupant un petit coin à l'entrée principale du téléphérique, nous ont dit qu'«il n'y avait personne à l'intérieur». Le même constat et les mêmes propos nous ont été apportés, l'année dernière, lors d'un déplacement pour tenter de savoir, où «coince ce téléphérique». Il faut savoir que l'arrêt du téléphérique n'est pas seulement d'ordre technique. Il est aussi financier en raison du manque à gagner occasionné par des mois d'immobilisation de ce moyen de locomotion. Une situation, a priori accentuée par la situation financière qui, soulignons-le, ne permet pas, du moins actuellement, de prendre en charge ces travaux de réparation aussi bien par le budget de la wilaya d'Annaba, encore moins directement par l'Etat. En attendant une éventuelle aisance financière pouvant permettre le remise en marche du téléphérique Annaba-Séraïdi, il est utile de rappeler que, depuis sa réalisation, ce moyen de transport a à son actif plusieurs arrêts. Pour une raison ou une autre, les durées de son arrêt variaient entre deux et 10 ans. Aujourd'hui, en l'absence de toutes informations sur la reprise de service de ce téléphérique, celui-ci commence à se frayer une brèche dans les oubliettes des autorités locales de la wilaya, d'Annaba. En conclusion, cette wilaya, en perte de vitesse en matière de développement, semble être bannie par ses responsables qui ne lui accordent que la vertu de la langue de bois