Le P-DG de Sonatrach, Toufik Hakkar, a affirmé que les capacités de production du groupe n'avaient pas été affectées par les difficultés rencontrées du fait de la propagation de la pandémie de la Covid-19, soulignant que la Société nationale des hydrocarbures avait évité d'importantes pertes et maintenu les équilibres financiers à moyen terme, grâce aux différentes mesures prises à cet effet. "Depuis le début de la pandémie du nouveau coronavirus, Sonatrach a pris nombre de mesures urgentes pour préserver la sécurité de ses travailleurs et continuer à approvisionner le marché national et à remplir ses obligations contractuelles avec ses partenaires à l'étranger, mais cela ne signifie pas que le groupe n'a pas rencontré de difficultés", a déclaré M. Hakkar dans un entretien paru dans la revue "Echaâb- économie". Face à ces difficultés, le même responsable a souligné que grâce aux capacités organisationnelles à travers la mobilisation des cadres et le déploiement de toutes les capacités et moyens, "la situation a pu être maîtrisée", ajoutant que "nos capacités de production n'ont pas été affectées, alors que nos projets en cours de réalisation ont connu quelques perturbations, notamment après le départ des cadres étrangers". Selon M. Hakkar, les capacités nationales compétentes ont été mobilisées et les conditions favorables au retour des cadres des sociétés étrangères de sous-traitance, réunies en coordination permanente avec les autorités publiques. Conformément aux directives du président de la République, Sonatrach a également pris des mesures strictes, notamment la révision du plan des projets d'investissement à court et moyen terme, et le lancement de la réduction des coûts d'exploitation pour tenter de les rationaliser d'une part, et le recours à la production et aux prestations nationales pour économiser les devises, d'autre part. A cet égard, M. Hakkar a précisé que l'accent avait été mis sur la révision de tous les projets programmés et la priorité donnée au maintien des principaux projets d'investissement visant à préserver la production ou ceux inscrits dans le cadre de l'amélioration de la production. Cette révision a conduit à "la réduction du budget d'investissement pour 2020 d'environ 35%, dont plus de 54% de dépenses prévues en devises". Concernant les dépenses d'exploitation, Sonatrach a créé une direction chargée de la rationalisation et de la baisse des dépenses à 30%. Selon M. Hakkar, ces mesures ont permis à la société d'établir un équilibre entre les recettes et les dépenses, en dépit d'un recul sensible du chiffre d'affaires de près de 40%, soulignant que "ce chiffre concerne le recul du chiffre d'affaires, en raison de la chute des prix de pétrole et ne représente pas une perte qui ne peut être identifiée sur le plan de la comptabilité avant la fin de l'exercice comptable". Le bilan initial du groupe est "plutôt rassurant", les dépenses d'investissement et d'exploitation ayant reculé à près de 54% par rapport aux prévisions, outre la réduction des transferts en devises d'environ 5 milliards de dollars, a-t-il expliqué. S'agissant du partenariat dans le domaine gazier, M. Hakkar a affirmé que le groupe avait conclu de nouveaux contrats et renouvelé les contrats qui touchaient à leur fin avec ses partenaires traditionnels notamment l'Italie et l'Espagne, ajoutant que Sonatrach procédait à l'examen de plusieurs opportunités d'investissement en Afrique, en Amérique du Sud et au Moyen-Orient. Concernant la station d'injection de gaz de Hassi R'mel, le P-DG a indiqué que ce projet visait à augmenter le taux de récupération des réserves du gisement de gaz naturel de Hassi R'mel avec un volume supplémentaire de près de 400 milliards de m3. Ce projet, qui vient en troisième phase pour augmenter la compression de gaz de ce champ, compte trois stations, celle du sud mise en service en novembre dernier et deux autres stations nord et centre dont le taux d'avancement des travaux a dépassé 99%. Leur mise en service est prévue pour le premier trimestre de 2021. Pour ce qui est du plan de Sonatrach pour l'économie à court et à moyen terme, il s'articule, selon M. Hakkar, sur la réhabilitation des raffineries au nombre de six avec une capacité de traitement annuelle de 30 millions de tonnes, outre l'amélioration du rendement des unités de production par la maintenance périodique et enfin la réalisation des nouveaux projets programmés.