Personne ne peut répondre à ces questions restées en suspens en raison de l'impossibilité de joindre un quelconque responsable de ce secteur. Celui-ci, ne cesse de par ces turbulences, d'impacter de plein fouet, les consommateurs. Depuis quelques semaines, à Annaba le sujet de discussion principal porte sur ce lait introuvable. Dans le chef-lieu et dans les communes de la wilaya, la crise du lait en sachet sévit fortement. La distribution du lait pat la laiterie de l'Edough, ne semble peut-être pas être arrivée à satisfaire la demande quotidienne des ménages et elle reste, par moments, problématique car, les citoyens ne voient pas, souvent, ce produit dans les commerces de détail. Certains de ces derniers qui sembleraient détenir un monopôle de commercialisation, usent de la vente concomitante, obligeant le consommateur à acheter un sachet de «cherbette» ou un «sachet de lait de vache» contre deux sachets de lait subventionné par l'Etat. Une pratique pourtant interdite par le ministre du Commerce, qui avait, rappelons-le, mis en garde contre ces pratiques. Or, ces commerçants de détail n'en font qu'à leur tête, en imposant aux consommateurs le lait de vache. Celui-ci est privilégié à cause de son prix élevé. Il est vendu à 60 dinars le sachet. Bien qu'il n'est pas très prisé par les consommateurs, il est une source d'un plus de gain, prisé quant à lui par les commerçants mercantilistes. Cette situation dénote d'une part, des pratiques indélicates des commerçants et d'autre part, la détresse des ménages, notamment ceux aux faibles revenus. Mis devant le fait accomplis, certains consommateurs cèdent au chantage de la vente concomitante, d'autres se rabattent sur le lait en poudre. Entre les uns et les autres, il y a les démunie, qui ont décidé de se priver de ce produit de large consommation, qu'est le lait subventionné. Leur pouvoir d'achat ne leur permet pas de faire des écarts. Désolant constat de savoir que des centaines de familles, voire plus, sont contraintes de se priver de cet aliment de base, notamment pour les enfants. Situation due à une pénurie qui jusqu'à la mise sous presse, n'a pas encore dit son nom. Une crise qui ne devrait pas avoir lieu quant on considère les assurances du ministre du Commerce et de l'Onil (l'Office national interprofessionnel du lait). Ils avaient tous deux, rappelons-le, annoncé qu'ils n'aménageraient aucun effort, pour assurer la disponibilité de ce produit, notamment en ce contexte marqué par une conjoncture sanitaire exceptionnelle.