Une série de réunions virtuelles ont eu lieu ces derniers jours dans le cadre du processus de dialogue politique libyen en ce qui concerne la préparation des élections de décembre 2021 et la supervision du cessez-le-feu. En effet, ces réunions du Comité juridique issu du Forum du dialogue politique libyen (FDPL) et la Mission d'appui des Nations unies (Manul) ont permis d'enregistrer une certaine évolution et clarté en ce qui concerne la préparation des prochaines élections et la supervision du cessez-le feu en vigueur. Dans le même contexte, le Comité consultatif issu du FDPL, tiendra, mercredi prochain à Genève en Suisse, des réunions de concertations directes. «Les réunions entre les membres du Comité consultatif se pencheront sur la situation du blocage que connaît le processus de dialogue en Libye enclenché au lendemain du cessez-le feu signé le 23 octobre dernier à travers toute la Libye», selon la Manul. Le Comité consultatif, composé de 18 membres représentant les différentes régions et formations politiques, est mis en place pour un mandat limité en matière de temps et sa mission principale a pour but d'examiner les questions en arrêt qui sont en rapport avec la sélection d'un Organe exécutif unifié et de présenter des recommandations concrètes et pratiques sur lesquelles la plénière se prononcera. Le Comité juridique de dialogue, mis en place le 17 décembre dernier, afin d'assurer le suivi des discussions du Comité constitutionnel, lequel se compose de membres de la Chambre des représentants et du Conseil supérieur de l'Etat, a présenté, dimanche, des propositions sur une base constitutionnelle pour les élections du 24 décembre 2021. «Le Comité juridique du Forum du dialogue politique libyen a tenu une session virtuelle aujourd'hui, au cours de laquelle les membres du Comité ont présenté leurs propositions concernant la base constitutionnelle des élections nationales du 24 décembre 2021», a déclaré la Manul.Les membres du Comité juridique du FPDL «sont convenus de tenir des sessions intensives au cours de cette semaine pour parvenir à un consensus sur les propositions», a précisé la Manul dans un communiqué, qualifiant les discussions tenues «de constructives». Concernant la supervision du cessez-le feu mis en vigueur depuis le 23 octobre dernier, la Manul a dévoilé au début de cette semaine des détails importants sur les modalités et les critères du déploiement d' observateurs étrangers suggéré par le SG de l'ONU, Antonio Guterres. La représentante spéciale par intérim de Guterres en Libye, Stéphanie Williams, a évoqué dans ce sens un déploiement «restreint» d'observateurs internationaux en Libye afin d'aider les observateurs libyens dans la mise en oeuvre du cessez-le-feu. «Nous nous attendons à un déploiement restreint d'observateurs internationaux en Libye.Ces derniers seront neutres, sans uniforme et non-armés. Ils travailleront aux côtés des observateurs relevant du Comité militaire mixte libyen (5+5)», a indiqué la Manul dans un communiqué rendu public sur son site. Sur un autre volet, des représentants du Gouvernement d'Union nationale libyen (GNA) et de l'Est libyen devaient se réunir, mardi, dans la ville de Brika avec les gouverneurs de la Banque centrale de Benghazi et celle de Tripoli afin de tenter d'unifier le Budget pour l'année en cours. Cette réunion qui s'inscrit dans le cadre des engagements pris par les belligérants libyens lors des réunions du FPDL avec la Manul est la première du genre depuis six ans.