Les partisans de Khalifa Haftar et une partie des Libyens ont opposé leur refus à cette initiative, dès son annonce par le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. La Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul) a évoqué un déploiement "restreint" d'observateurs internationaux en Libye afin d'aider les observateurs libyens dans la mise en œuvre du cessez-le-feu, selon un communiqué rendu public samedi soir sur le site de la Manul. "Nous nous attendons à un déploiement restreint d'observateurs internationaux en Libye, afin d'aider les observateurs libyens dans la mise en œuvre du cessez-le feu signé le 23 octobre dernier", a précisé la Manul, dans son communiqué rendu public à l'issue d'une réunion par vidéoconférence tenue avec le groupe de travail sur la sécurité en Libye, soulignant que "les observateurs internationaux seront neutres et non armés". "Les observateurs internationaux travailleront aux côtés des observateurs relevant du Comité militaire mixte libyen (5+5)", ajoute la même source. La Manul, qui a noté un certain progrès dans le respect de la mise en œuvre du cessez-le feu, a renouvelé, selon le communiqué, son "appel à toutes les parties pour accélérer la mise en œuvre du cessez-le-feu", en particulier l'ouverture de la route côtière entre Abu Grein et Syrte, ainsi que le retrait immédiat de toutes les forces et mercenaires étrangers présents en Libye. Le communiqué indique en outre que la Manul a réitéré son "appel à toutes les parties à adhérer au droit international humanitaire et aux législations relatives aux droits de l'homme, y compris la protection des civils, notamment en permettant et en facilitant l'acheminement rapide et sûr de l'aide et des services humanitaires à toutes les communautés touchées par la Covid-19". Pour rappel, M. Guterres a souhaité l'envoi d'observateurs internationaux en Libye afin d'y superviser le "fragile" cessez-le feu en vigueur. "J'encourage les Etats membres du Conseil de sécurité et les organisations régionales à soutenir la concrétisation du mécanisme de cessez-le feu, notamment en fournissant des observateurs internationaux sous la bannière des Nations unies", avait déclaré M. Guterres dans une lettre adressée récemment au Conseil de sécurité. Signé le 23 octobre dernier à Genève sous l'égide des Nations unies, conformément aux recommandations de la Conférence internationale de Berlin sur la Libye, le cessez-le feu tant attendu par les Libyens et la communauté internationale a pu aboutir à des résultats, entre autres une reprise des vols entre certaines villes libyennes, la réouverture de certaines voies terrestres et la reprise de la production dans les champs pétroliers. La représentante spéciale par intérim du SG de l'ONU en Libye, Stephanie Williams, a exhorté récemment les parties en conflit à travailler "main dans la main afin de réussir le prochain rendez-vous électoral" prévu pour le 24 décembre 2021. "Nous avons un objectif clair, les élections et le besoin d'unifier les institutions", a souligné Mme Williams lors d'une réunion par visioconférence du Forum de dialogue politique libyen (FDPL), exhortant les belligérants "à partager plutôt les responsabilités et non pas le pouvoir".