La pandémie de la Covid-19 a fait imposer un rythme social, économique et politique des plus saillants et périlleux. Ce rythme est surtout visible sur le plan politique avec acuité, surtout que ce volet est l'expression et le reflet typique d'une situation globale du pays. Il va sans dire que l'enjeu politique qui se trame actuellement sur fond d'une joute électorale dont son effet aura à reconfigurer la scène politique nationale de fond en comble, à savoir les élections législatives et communales anticipées. Cet enjeu est intimement lié à la gestion de la pandémie de coronavirus, mais aussi la phase et l'étape importante dans cette gestion, à savoir l'étape de la vaccination. Il faut dire que la politique est dedans, la vaccination et la gestion de la crise sanitaire majeure sont autant de facteurs qui pourraient influer sur le processus politique et électoral du pays. Donc, toute opération politique qui s'inscrit dans une optique électorale ou de reconfiguration du spectre politique national, sera tributaire de la maîtrise de la gestion de la crise sanitaire majeure inhérente à la pandémie de coronavirus. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la pandémie de la Covid-19 influera sur la situation politique du pays, surtout dans les joutes électorales à venir, ça sera un véritable test pour ne pas dire une sorte de «sondage» au rythme de la gestion de la pandémie et le long processus de la vaccination qui va débuter incessamment. Une meilleure gestion de la pandémie, en travaillant pour la limitation de sa propagation et l'accélération du processus de la vaccination, sera à même de déterminer l'enjeu et influer sur les conséquences politiques. C'est très délicat de mener un processus dans un contexte de crise sanitaire majeure jamais vécue par l'Algérie et de par le monde. Sa maîtrise sera une clé sûre dans la perspective d'orienter l'électorat et lui faire comprendre l'urgence qui s'impose quant à la fin du spectre de la pandémie et le retour à la normale dans tous les domaines de la vie sociale. Le vaccin va certainement imposer ses desiderata dans la vie politique, il va tout de même donner de l'immunité tant recherchée par la majorité des Algériens et des Algériennes. Mais sur le plan politique c'est encore un crédit de plus pour faire impliquer les pans importants de la société d'y adhérer dans le nouveau processus qui s'esquisse dans la perspective d'un changement démocratique et pacifique des institutions de l'Etat et les instances élues. La dynamique politique sera mise en branle grâce à une gestion rationnelle de la pandémie qui sera adossée au lancement de l'opération de vaccination. La classe politique sera elle aussi obligée d'afficher son adhésion à cette nouvelle dynamique une fois le projet de loi électorale sera entériné et adopté. Les citoyens lambda sentiront ce changement qui sera attribué à l'effet de la vaccination. Ce changement de situation, c'est-à-dire sortir de l'état d'un confinement et de vie dans une atmosphère de pandémie et adopter des habitudes de jadis graduellement et progressivement, va produire un effet positif et stimulant dans la perspective de renouer avec la dynamique sociale, économique et politique en général. Selon toute vraisemblance, les joutes à venir vont rompre avec la mollesse et la nonchalance qui ont caractérisé les rendez-vous électoraux précédents à cause de la propagation de la pandémie de coronavirus et ses retombées sur la santé publique et sur des secteurs névralgiques du pays. Beaucoup de chantiers attendent les pouvoirs publics, le défi se corse, et les attentes et les aspirations des larges couches de la société se renforcent dans l'espoir de voir leurs revendications basiques satisfaites. La situation politique du pays est intimement déterminée par le processus de la vaccination comme critère essentiel pour le retour sûr à la vie ordinaire.