Le feuilleton de l'importation de véhicules neufs, semble toucher à sa fin, suite à l'annonce du ministère de l'Industrie, ce jeudi, fixant la date de demain pour la remise des premiers documents permettant aux opérateurs d'entamer les procédures pour cette activité. Dans ce sens, le communiqué du ministère précise que «les opérateurs dont les dossiers remplissent les conditions énoncées dans le cahier des charges relatif à l'exercice de l'activité des concessionnaires de véhicules neufs obtiendront leurs agréments provisoires dès demain, ce qui leur permettra d'entamer les procédures d'obtention des agréments définitifs et de débuter les opérations d'importation». Après une année d'attente, les futurs concessionnaires, qui seraient selon la commission technique interministérielle, au nombre de neuf pour l'importation de véhicules, et un seul pour l'importation des motocycles, au même titre que les consommateurs, devront se contenter de cette première action, qui en réalité, n'est que le début d'un long parcours inconnu, dans la mesure, où lesdits agréments ne sont que provisoires et ouvrent uniquement l'accès au dépôt du dossier définitif. Ce dernier ouvrira à son tour, l'accès à un autre parcours, qu'est celui du financement et de l'importation. Par ailleurs, aucune échéance, estimation de la durée d'arrivée des premiers véhicules, n'est mentionnée par le ministère. Il faut dire qu'entre les lenteurs administratives qui persistent et l'absence de vision basée sur une étude précise, les premières actions pour le lancement de cette activité, qui devait apporter un dénouement positif à la situation de stagnation qu'a connue se secteur, se perd encore dans le flou d'une léthargie inexplicable. Les opérateurs et les citoyens s'attendaient à des décisions courageuses et simples à appliquer, comme cela a été instruit par le président de la République. Ils s'attendaient à une procédure unique regroupant toutes les autorisations et une transparence sur les voies de financement et d'importation, à même de gagner, voire de rattraper le temps perdu. Ce n'est pas le cas, et à l'opposé de la synergie que l'Etat veut mettre en place pour renverser ces pratiques, la résistance est tenace. Entre la détermination d'opter pour une industrie automobile basée essentiellement sur la construction, et la gestion d'une période sans importation de véhicules, les risques de voir les repères et l'équilibre du marché automobile s'effondrer, sont on ne peut plus imminents. C'est précisément cette urgence qui s'impose actuellement au ministère de l'Industrie, dans la mesure où les retards et la durée où le marché n'est pas approvisionné engendrent des situations difficiles et onéreuses tant pour les caisses de l'Etat que pour les citoyens. Autrement dit, en attendant la mise en place d'une réelle industrie, ou de simplifier les importations, ce sont des manques à gagner considérables à comptabiliser. Par ailleurs, le travail de la commission a révélé, pour cette première approche, un intérêt certain pour l'activité de construction automobile, relevant que «La Commission technique chargée de l'étude et du suivi des dossiers relatifs à l'exercice de l'activité de construction de véhicules, a tranché le cas d'un seul dossier portant sur la construction de véhicules touristiques et utilitaires, sur un total de 18 dossiers déposés au niveau du ministère.». En outre, en attendant de voir intervenir d'autres formules plus fluides pour la remise sur pied de ce secteur, l'espoir est toujours permis, dans la mesure où «l'opération d'étude des dossiers des opérateurs économiques pour les deux activités de concessionnaires de véhicules neufs et de construction de véhicules se poursuivra jusqu'à l'étude de tous les dossiers déposés, les deux commissions ayant augmenté leur rythme de travail en tenant des réunions urgentes tout au long de la semaine»