Sur 3228 cas de licenciement liés à la tragédie nationale, 2150 sont déjà réglés, a informé Tayeb Louh. Le département de Louh veut faire son possible pour concrétiser l'engagement du président de la République à savoir la création de 2 millions d'emplois d'ici 2009. «Le projet du nouveau code du travail se propose de résorber le chômage et de créer de nouveaux postes d'emploi». C'est ce qu' a affirmé jeudi dernier le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, M.Tayeb Louh. Ce projet est fin prêt et sera examiné prochainement en conseil de gouvernement. Le ministre a expliqué que ce code a été élaboré de sorte à stimuler les entreprises à jouer le jeu. Il permettra, selon lui, d'attirer les investissements étrangers et nationaux, notamment au Sud et dans les Hauts-Plateaux et offre des facilités aux entreprises qui déclarent leurs employés tout en créant au profit des Algériens de nouveaux postes d'emploi. Comme il prévoit le principe de formation pour réduire le chômage dans le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels, en fonction des besoins du marché. Louh a soulevé un problème important celui du manque de main-d'oeuvre qualifiée. «Il faut que les programmes pédagogiques enseignés répondent aux besoins du marché du travail», suggère-t-il. Avec la mise en application de ce code, le ministre estime que le nombre d'emplois qui seront créés dépassera largement les deux millions d'ici 2009. Rien qu'en 2005, son département a créé 6684 postes d'emploi. Le ministre compte mener avec acharnement le combat contre le travail informel. Ce dernier affirme que le taux est en baisse avec 31% en 2005 contre 43% en 1998. Dans ce cadre, plus de 13.000 procès-verbaux d'infraction ont été transmis aux juridictions en 2005. Pour le premier trimestre 2006, le contrôle de 2051 entreprises employant 13.238 travailleurs, a permis de relever que 2498 n'ont pas été recrutés par le biais de l'Anem et 110 procès-verbaux d'infraction ont été transmis à la justice. Au sujet de la réintégration des travailleurs impliqués dans la tragédie nationale, le ministre a indiqué que le dossier est pris en charge. Selon lui, le nombre recensé par la commission ad-hoc en 1999 était de 3228 cas dont 2150 cas sont déjà réglés, et 221 cas appartenant aux entreprises dissoutes sont en cours d'étude. Par ailleurs, le responsable du département a présenté quelques chiffres positifs sur l'évolution de la situation socio-économique. La masse salariale a augmenté de 50% entre 1999 et 2004. Celle-ci est estimée à 1245 milliards en 2004 contre 885 milliards de DA en 2000. Evoquant, en ce sens, la question des salaires impayés, le ministre s'est contenté de livrer les anciennes données sans pour autant donner celles de 2005. En 2001, l'Etat a versé pas moins de 7 milliards de DA pour le compte de 52.000 employés, et ce, dans le cadre de la convention gouvernement-Ugta. En 2003, 50.000 employés ont perçu leurs salaires, ce qui a coûté à l'Etat une enveloppe de 4,048 milliards de DA. Louh relève que la couverture sociale a atteint 80% de la population algérienne en octobre 2005. Enfin, il y a lieu de souligner que les dépenses médicales de la sécurité sociale ont atteint 105 milliards de dinars en 2005.