C'est la grogne à Bordj Menaïel où la population a décidé de recourir à des actions radicales pour exprimer son ras-le-bol. Et pour ce faire, les citoyens de ladite localité n'ont trouvé mieux à faire que d'investir le terrain pour se faire entendre. Ils ont ainsi procédé, hier, au blocage de la RN 12 reliant la wilaya de Tizi Ouzou à celle d'Alger via Boumerdès. En effet, dès le début de la matinée, des groupes de jeunes notamment ont envahi l'axe routier en question qui a, en un laps de temps, été interdit à la circulation automobile étant donné que les manifestants ont érigé des barricades de fortune sur la chaussée. Dès lors, sur cette dernière jonchée de toutes sortes de détritus, troncs d'arbres et autres pneus enflammés, le trafic routier a été interrompu pendant plus de quatre heures. Ce n'est qu'au milieu de la journée que le calme est revenu. Il a fallu l'intervention des éléments de la gendarmerie dépêchés en renfort sur les lieux pour que la circulation retrouve son cours normal. D'ailleurs, il y a eu quelques échauffourées entre les protestataires et les hommes en vert qui se sont vite déployés aux alentours du lieu des escarmouches pour neutraliser les manifestants. Toutefois, si la situation a repris son cours normal, il n'en demeure pas moins que la situation reste toujours tendue. D'ailleurs, les « insurgés » menacent de revenir à la charge si leurs doléances ne sont pas prises en charge par les pouvoirs publics. Ils exigent ainsi la venue du wali, seul habilité, selon eux, à résoudre le problème. Ce dernier consiste en le revêtement de la route desservant le village d'Aïn Skhouna. Par ailleurs, il est utile de souligner que le mouvement de protestation mené, hier, par les habitants du village en question, a péniblement paralysé les voyageurs à destination de la capitale, notamment, d'autant plus qu'il s'agit de la première journée de la semaine où de nombreux travailleurs regagnent leurs lieux de travail.