Ils menacent de radicaliser leurs actions en réinvestissant le terrain. Les habitants des villages d'Attouche, dans la commune de Makouda, une vingtaine de kilomètres au nord du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, ne veulent apparemment pas lâcher prise avant de voir leurs revendications sérieusement prises en charge. Ils comptent, d'ailleurs, réinvestir encore une fois, le terrain afin d'exprimer, à nouveau, leur ras-le-bol. Et pour cause, clament les citoyens de ce patelin, les promesses des pouvoirs publics demeurent toujours lettre morte et rien n'a été réalisé alors que, ajoutent-ils, outre les responsables municipaux, les services de la wilaya se sont même déplacés sur les lieux. Pour rappel, les citoyens d'Attouche exigent la satisfaction d'un bon nombre de revendications. De prime abord, le revêtement de la route consiste l'une des doléances principales de ces villageois qui se disent déterminés à radicaliser leurs actions afin de se faire entendre. Jusque-là, ni la fermeture du siège de l'APC et ni celle de la daïra, une semaine durant, n'ont, semble-t-il, fait réagir les responsables concernés à mettre la main à la pâte pour procéder à la réfection du tronçon en question. Ce dernier, faut-il le dire, relie une dizaine de bourgades. L'eau potable figure aussi parmi les doléances des habitants d'Attouche qui ont eu recours, au milieu du mois décembre écoulé, à la fermeture de la station de pompage qui alimente les régions de la Kabylie maritime, pour demander une répartition rationnelle de ce liquide précieux. «Nous, citoyens d'Attouche, sommes frustrés et indignés par le blocage engendré, suite aux méthodes bureaucratiques adoptées par le chef de daïra qui fait le choix des partenaires à la carte parmi la société civile, bien que notre collectif, résultat de la fusion de plusieurs comités de villages d'Attouche, a, depuis plus d'une année, exprimé la détresse et l'oubli de notre localité», souligne une déclaration rendue publique, hier, par le collectif des comités des villages d'Attouche. A travers le même document, des rédacteurs affichent leur disponibilité à oeuvrer dans le sens de «débloquer la situation». «Notre souci était et reste toujours celui de contribuer dans un cadre organisé à la meilleure gestion de la collectivité dans la transparence totale, et ce, afin d'éviter tout obstacle pouvant entraver la réalisation des projets destinés à notre commune», estime le même texte.