En mars dernier, il a déclaré que le nombre des terroristes au maquis «oscille entre 700 et 800» éléments armés. Le nombre des terroristes au Maquis a été réduit selon le ministre l'Intérieur et des Collectivités locales.»Plus de 80 terroristes» se sont rendus aux autorités depuis la promulgation de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, a indiqué Nouredine Yazid Zerhouni hier, en marge de la visite qu'effectue le président de la République à Constantine. Ce n'est pas la première fois que le ministre de l'Intérieur se prononce sur cette question des redditions et sur le nombre des terroristes encore actifs au maquis. Le 18 mars dernier, alors qu'il s'exprimait sur les ondes de la Radio nationale Chaîne III, le ministre d'Etat a déclaré que le nombre des terroristes qui sont encore en activité dans les maquis «oscille entre 700 et 800» éléments armés. Qualifiant la Charte pour la paix et la réconciliation nationale de «document très équilibré et responsable», lors de la même émission radiophonique, le ministre de l'Intérieur a ajouté que «le nombre de manifestations terroristes oscille entre 4 et 5 cas quotidiennement». Zerhouni a également expliqué que ces manifestations se limitent en général à des actions de «racket» et des «demandes de rançon». D'autre part, il a assuré que l'Etat «ne démissionnera pas de sa lutte antiterroriste», tout en précisant que cette lutte «peut durer des années». Les propos du ministre de l'Intérieur devraient rassurer une partie de l'opinion qui exprime de plus en plus des craintes de voir le retour de l'islamisme politique et un «fléchissement» de la lutte antiterroriste. Des craintes soulevées notamment après la mise en application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. A la faveur de cette charte, plus de 2000 islamistes ont été libérés. Parallèlement à la lutte sans merci menée pas les services de sécurité, la plus grande saignée des maquis terroristes a été enregistrée lors de la première phase des redditions de 1999. Plus de 80% de terroristes islamistes ont quitté les maquis après l'autodissolution de l'ex-AIS dirigée par Madani Mezrag et des groupuscules qui lui étaient proches. Certains se sont rendus aux services de sécurité de leur propre chef afin de bénéficier des mesures prises dans le cadre du dispositif de concorde civile, d'autres se sont faits prisonniers pendant les différentes opérations militaires sur le terrain. Enfin, un nombre considérable a été carrément tué lors d'assauts donnés par les forces de sécurité. Par ailleurs, interrogé, toujours en marge de la visite du président à Constantine, sur le dernier mouvement dans le corps des walis, le ministre a précisé que ce mouvement «porte sur les walis qui étaient au même poste durant les quatre à cinq dernières années». «C'est un mouvement de rotation régulier et naturel», a-t-il encore ajouté. Il a également évoqué le projet de création de wilayas-déléguées au sein des wilayas existantes et auxquelles seront transférées progressivement des prérogatives des wilayas mères.