Alors qu'ils étaient des milliers au début de la crise sécuritaire, leur nombre a nettement diminué essentiellement entre 1998 et 2006. Quelque 600 terroristes demeurent terrés dans les denses maquis de Sidi Bel Abbès, Bouira, Tizi Ouzou, Boumerdès, Skikda, Jijel et Khenchela, ont confié des sources très au fait du dossier terroriste. Le chiffre, ont précisé les mêmes sources, est une estimation officieuse établie selon le fichier sécuritaire, du fait que les guerres internes survenues au sein des groupes terroristes pourraient, sous toute réserve, intervenir pour revoir le chiffre à la baisse. Alors qu'ils étaient des milliers au début de la crise sécuritaire dans les années 90, leur nombre a nettement diminué, essentiellement entre 1998 et 2006. Les mêmes sources ont indiqué que près de 5000 terroristes ont été abattus alors que des centaines se sont rendus aux différents services de sécurité, notamment dans le cadre de l'application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Dans ce contexte, les infra-humains et irréductibles qui déclinent la main tendue de l'Etat, ont 30 jours pour se rendre. La justice refuse tout simplement d'accorder un délai supplémentaire aux renégats qui jouissent d'un sinistre passé, ayant à leur actif des viols, des dépôts de bombes dans des lieux publics et des massacres collectifs. En effet, à la date du 28 août prochain, le délai accordé par l'Etat aux terroristes pour se rendre aura expiré. Les services de l'ANP se préparent, d'ores et déjà, à de grandes opérations de ratissage. C'est d'ailleurs ce que soutiennent des sources sécuritaires chargées de la lutte antiterroriste. Ces opérations de grande envergure seront concentrées dans les wilayas citées plus haut, sachant néanmoins que les opérations de bombardement effectuées par les forces héliportées se déroulent régulièrement dans les maquis de Jijel, Skikda, Khenchela et Annaba, ciblant des caches stratégiques susceptibles de constituer des abris pour ces individus. Le ministre de l'Intérieur avait, dans le même contexte, écarté l'idée de prolongation de la période de grâce. Ceci dit, la lutte antiterroriste se poursuivra après l'expiration du délai de la mise en oeuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Dans sa sortie médiatique, le ministre a encore lancé un appel aux terroristes encore actifs pour se rendre et saisir l'opportunité qui leur a été offerte. Cette chance, adoptée le 29 septembre 2005 par référendum, avait levé les poursuites contre les islamistes impliqués, comme ce fut le cas pour l'émir de katibet El Roueb qui activait à Skikda, Abdelmadjid Broche, le mois de mars dernier, lequel avait fait des confidences à L'Expression deux jours après sa reddition. Depuis cette date, 200 terroristes au moins ont accepté de se rendre, alors que près de 300 sont toujours dans les maquis. Selon des sources judiciaires, près de 30.000 repentis vont bénéficier des textes de la loi pour la paix et la réconciliation nationale, sachant que le nombre de prisonniers terroristes est estimé à 8000. Il n'y aura donc pas de relâchement dans le dispositif sécuritaire, notamment dans les régions où les terroristes continuent d'activer et de maintenir le climat de psychose, malgré leur faible nombre et le peu de moyens dont ils disposent. Pour ce qui est de la situation sécuritaire au niveau des régions de l'Ouest, des sources sécuritaires parlent de leur présence, essentiellement à Sidi Bel Abbès, une région connue pour ses maquis difficiles d'accès. Ce sont des éléments ayant fui les raids effectués sur les monts de Tlemcen, qui ont enfin retrouvé la paix et la sérénité. Cependant, un plan de vigilance a été adopté au niveau de cette wilaya, du fait que des citoyens qui habitent des lieux reculés signalent de temps à autre le passage d'individus armés, quatre ou cinq tout au plus. Ceux-là seront aussitôt pris en chasse.