Il est presque impossible d'avancer un chiffre exact sur le nombre de terroristes encore actifs. Un important nombre de terroristes affiliés au Gspc activant dans différentes phalanges ont décidé de déposer les armes dans plusieurs régions du territoire national, avant le référendum d'aujourd'hui, portant sur la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, prônée par le président de la République. Ils sont estimés à plus d'une trentaine. On citera les cas de Boumerdès, Jijel, Khenchela, Annaba, Chlef et Relizane. Mais parallèlement à ces opérations, les irréductibles continuent de semer la psychose avec un nouveau «mode opératoire»: attentats, faux barrages et rackets. Les dernières attaques terroristes, perpétrées à Skikda, Boumerdès et une bonne partie de la Kabylie jusqu'à Jijel, renseignent sur les commanditaires de cercles d'intérêts qui instrumentalisent «la détresse », des gens contre toutes les catégories de citoyens, sans tenir compte ni de l'âge ni de la situation de la victime et dont la plupart sont des civils, des policiers ou des militaires en service. Des sources sécuritaires ont déduit que les endroits choisis sont à même de frapper les esprits et de semer la panique et la terreur dans la société. Ces régions restent la plaque tournante des groupuscules irréductibles du Gspc, où la topologie et le relief du terrain leur permettent d'évoluer en toute quiétude. Quoique complètement anéantis par les guerres des chefs et les coups de boutoirs assénés par les forces antiterroristes, tous corps confondus, au cours des multiples opérations de ratissage, les quelques pseudos émirs semblent vouloir développer un redéploiement provoquant une recrudescence criminelle, comme c'est le cas à Boumerdès. Les derniers attentats perpétrés dans cette région sont l'oeuvre de la redoutable katiba El Anasr dirigée par Abdelhamid Saâdouni alias Abou El Haithem, émir de la zone II qui a sous sa coupe 150 terroristes, ou encore katiba Al Arkoum, qui sévit avec 50 terroristes au niveau de la périphérie de Zemmouri. Dans les Aurès, le nombre de terroristes encore actifs est estimé à une soixantaine en plus de cent cinquante terrés dans les monts d'Annaba et Guelma, dirigés par le tristement célèbre Abou El Miaâd qui a récemment réussi à prendre la fuite vers la wilaya de Skikda. Pour la région de Jijel et Béjaïa, le nombre de terroristes est évalué à 200 éléments activant dans katibet Ennour créée par Salah Zerbah alias El Balafré, qui fait le mort. A l'ouest, des groupes dormants occupent encore le maquis. Il s'agit de l'organisation armée Houmet Eddaoua Essalafia dirigée par Salim El Afghani et de deux autres katibet, composées des desperados du GIA. Selon nos sources, il est presque impossible d'avancer un chiffre exact sur le nombre de terroristes encore actifs. Très au fait du dossier terroriste, ces sources estiment néanmoins qu'ils sont un peu plus de 1000. Un chiffre qui sera considérablement réduit après le référendum d'aujourd'hui, car, ont précisé les mêmes sources, des dizaines, parmi eux, ont exprimé leur volonté de déposer les armes. S'exprimant sur le dossier sécuritaire, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M.Yazid Zerhouni, révélera dans ce contexte, que plusieurs terroristes se sont rendus à l'est, au centre et à l'ouest, confirmant que des Tunisiens et Marocains qui ont tenté de rejoindre les maquis du Gspc, ont été interpellés. Le ministre avait également indiqué sous toute réserve, que le chiffre des groupes armés, terrés dans les maquis est estimé entre 800 et 1000 éléments dont le nombre a été réduit dans certaines wilayas (Khenchela, Annaba, Tébessa, Jijel et Chlef). En tous les cas, ont indiqué nos sources, ce remue-ménage tapageur, cette prolifération des dernières actions terroristes, ne sont qu'une tempête dans un verre d'eau. Le plan de déstabilisation soutenu par de multiples parties étrangères contre la réconciliation nationale et contre la paix a été éventé et est en train d'être contré. Nos sources ont estimé que les criminels actuellement dans les maquis, terrés comme des rats, n'ont ni le nombre, ni les alliances d'antan, ni le temps, car on s'attend à des redditions par centaines après le référendum. Notons également que le peuple a retenu que l'ex-FIS était une organisation agréée au mépris des lois de la République, qui a préparé puis déclenché une guerre contre l'Etat, en créant des groupes de sanguinaires. Leur dossier a été définitivement clos, ils n'ont plus de choix, c'est soit la mort, soit la reddition, ont estimé nos sources. C'est donc la fin du Gspc, comme ce fut la fin de l'AIS, où vingt-six phalanges se sont ralliées lors de la trêve sur la loi de la rahma prônée par le président de la République, Liamine Zeroual. Sous la loi de la Concorde civile, des centaines de terroristes ont déposé les armes. Jusqu'à 2004, après les élections présidentielles du 8 avril, à Jijel, Bouira, Relizane, Chlef et plusieurs autres wilayas, les services de sécurité ont enregistré près de 350 redditions. La réconciliation nationale sera la dernière chance attribuée aux infra-humains et pseudo-djihadistes.