Plus moderne, plus efficace et surtout incorruptible! C'est la vision qu'a le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, des douanes algériennes. En effet, le chef de l'Exécutif a présidé la cérémonie de célébration de la Journée internationale de la douane (JID) au Centre international des conférences (CIC) Abdelatif Rahal. L'occasion pour lui d'appeler à l'accélération de la numérisation de ce secteur hautement sensible. «C'est l'axe principal de développement de l'action douanière» a insisté, Abdelaziz Djerad, devant les cadres supérieurs et agents de cette institution. Pour le chef de l'Exécutif, la digitalisation des services douaniers est la solution à même d'offrir une plus grande efficacité au travail des douanes algériennes. «La numérisation de l'administration douanière lui permettra d'atteindre un niveau mondial, en sus de faciliter son travail», a-t-il soutenu non sans insister sur le fait que le travail douanier doit se faire à partir de moyens modernes. «C'est ce qui nous permettra d'atteindre le niveau requis», a-t-il soutenu avant de féliciter les agents des douanes pour le processus de développement numérique qui a été entamé, il y a quelques mois. D'ailleurs, il a tenu à honorer la jeune équipe de développeurs informatiques des douanes qui ont créé, en interne, un nouveau système d'information et de gestion des risques, moderne et très efficace. Une véritable fierté pour cette institution que le chef de l'Exécutif a mise en valeur. Puisque, cela ouvre la voie à la révolution numérique des services douaniers, en outre, de se débraser de la bureaucratie qui mine ce secteur très stratégique. Djerad a insisté sur le fait de libérer les douanes du monstre de la bureaucratie. «Il est nécessaire de simplifier les procédures douanières et de lutter contre les lourdeurs bureaucratiques», a-t-il insisté non sans insister sur le rôle prépondérant des douanes pour l'attractivité économique. «Cette débureaucratisation doit permettre d'améliorer l'attractivité des investissements en Algérie», assure-t-il. Le Premier ministre a, dans se sens, rappelé que le président de la République et le gouvernement avaient fait de la réforme de l'administration douanière «un axe essentiel» de leurs programmes respectifs. Car, pour le premier responsable du gouvernement, les douanes algériennes sont à l'avant-garde en matière de protection de l'économie nationale et des intérêts économiques du pays. «Ils veillent au respect de la législation et règlement en vigueur relatifs à la circulation transfrontalière des marchandises, et à la lutte contre le trafic illicite, la contrebande, le blanchiment d'argent et le crime organisé transfrontalier», précise-t-il en rappelant que cela avait pour but de protéger l'économie nationale et préserver la sécurité des citoyens. Djerad va plus loin en affirmant que les douanes étaient un moyen de consultation pour le gouvernement dans ses prises de décisions stratégiques. «Les douanes sont également une institution aidant à la prise de décisions économiques et stratégiques, à la faveur de la collecte, de l'ajustement et de l'analyse des statistiques relatives au commerce extérieur», a-t-il expliqué. Ainsi, il a tenu à mettre en avant la grande fiabilité des statistiques fournies par cette institution. «Les statistiques fournies par les douanes algériennes sont exactes et donnent une image claire de la situation du commerce extérieur du pays», a t-il indiqué. «Ces chiffres jouent un grand rôle dans la transparence et l'accompagnement des opérateurs économiques», a-t-il ajouté. Partant de ce constat, les douanes sont appelées à participer aux grandes réformes lancées par l'Etat pour la mise en place d'un nouveau modèle économique. Néanmoins, ce ne sont pas là les seuls rôles qui incombent aux services de Noureddine Khaldi. Le gouvernement veut faire des douanes une «arme» fatale contre la corruption.«La douane algérienne doit participer davantage à l'effort soutenu de l'Etat en matière de lutte contre la corruption», a-t-il souligné non sans envoyer une petite «flèche» aux canards boiteux qui n'adhéreraient pas à cette nouvelle vision de ce corps sensible. «L'administration des douanes est invitée à poursuivre ses efforts pour ancrer une éthique et une déontologie professionnelle ‘‘exemplaires'' au sein de ce corps, à travers la consécration des principes de la bonne gouvernance et du respect strict des valeurs mondiales en la matière», a-t-il soutenu en répétant par deux fois cette phrase ô combien significative. Voilà donc le nouveau visage de cette institution que souhaitent mettre en place les hautes autorités du pays. Une grande révolution «douanière» semble donc être en marche...