Le dépôt des dossiers de candidatures aux postes de souveraineté en Libye, prévu initialement à partir du 26 janvier, a été reporté à une date ultérieure, sur fond de rejet des conclusions de la réunion des représentants du Parlement de Benghazi et du Haut Conseil d'Etat de Tripoli, à Bouznika, au Maroc, qui a retenu la logique de quotas régionaux dans l'assignation de ces postes, rapportent plusieurs médias, citant une source du Comité de dialogue inter-libyen 13+13. «Le Comité s'occupe ces jours-ci de la préparation de la réunion du Forum de dialogue politique (LPDF)» prévue à Genève du 1er au 5 février, a déclaré la source qui a requis l'anonymat à l'agence Anadolu. «Le dépôt des candidatures sera ouvert une fois la réunion du (LPDF) sera terminée», a ajouté la même source. Le report du dépôt des dossiers de candidatures aux postes de souveraineté, a été décidé, soulignent des médias libyens, «en raison notamment des conclusions de Bouznika qui ont crée une discorde auprès de plusieurs parties libyennes dont le Haut Conseil d'Etat et la Haute Cour de justice», ayant dénoncé notamment «l'inhabilité» des deux délégations qui ont pris part à la réunion, à prendre de telles décisions, l'atteinte au statut du pouvoir judiciaire, ainsi que l'option pour la logique de quotas régionaux dans l'attribution des postes. En effet, quelque 40 membres du Haut Conseil d'Etat libyen ont rejeté, lundi, dans une déclaration conjointe, la logique des quotas régionaux.»Les membres du Haut Conseil d'Etat libyen ont appelé la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul), les parties locales et internationales à respecter la déclaration constitutionnelle, ses amendements et résolutions judiciaires», ajoutant que les deux délégations libyennes présentes à Bouznika avaient été désignées pour parvenir à une «vision commune mais pas pour prendre des décisions finales sans renvoyer aux conseils et tenir sessions pour approuver ou désapprouver les accords». De son côté, la Haute Cour de justice de la Libye a annoncé, dimanche, son rejet des conclusions émanant de la réunion de Bouznika, mettant en garde contre toute «atteinte au statut du pouvoir judiciaire». Dans un communiqué relayé par des médias libyens, la Haute Cour s'est démarquée de ce qu'elle qualifie de «logique de quotas régionaux» concernant les postes de souveraineté, en particulier ceux de la commission électorale, de la Banque centrale ou de la commission anti-corruption, et ceux liés au travail du pouvoir judiciaire et à leur répartition dans les régions spécifiques, en insistant sur le critère de compétence pour la répartition des postes. Selon les conclusions de la réunion de Bouznika, la région de Tripoli (l'ouest) assumerait les fonctions de procureur général, du Bureau des comptes et du Haut-commissariat aux élections, et Fezzan (Sud) a obtenu la Cour suprême, et la Commission anti corruption, tandis que la Cyrénaïque (Barka-Al charq) obtient la Banque centrale et l'Autorité de contrôle administratif.