2021 s'annonce sous de meilleurs auspices que 2020. «Cette année, nous nous attendons à une reprise après 2020 qui a été une année comme aucune autre auparavant durant laquelle la région a été confrontée à un double choc des plus sévères», a déclaré Jihad Azour, directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI. L'organisation internationale basée à Washington prévoit une croissance de 3,1% en 2021 et de 4,2% en 2022, dans un contexte de redressement des prix du pétrole et de déploiement des vaccins contre le coronavirus. Il y a cependant, un hic. La reprise économique dans la région Mena (Moyen-Orient et en Afrique du Nord) devrait s'accélérer en 2021, mais elle sera «inégale» en raison d'un accès déséquilibré aux vaccins contre le coronavirus, entre pays en crise et riche, a prévenu le 4 février le Fonds monétaire international. De nombreux pays de la région, n'ont pas encore lancé de campagne de vaccination car en proie à des conflits et à des situations financières désastreuses. «La reprise sera inégale et incertaine elle variera d'un pays à l'autre en fonction de l'accès aux vaccins» a déploré Jihad Azour. «Ceux qui sont parmi les premiers au monde en termes de vaccination, comme les Emirats et Bahreïn, se remettront plus rapidement que ceux qui sont en retard», a affirmé le haut responsable du FMI pour la région Mena et l'Asie centrale. Ce qui est aussi le cas de l'Algérie qui a débuté sa campagne de vaccination qui devrait monter en puissance dans les prochains jours alors que la crise financière qu'elle traverse doit s'atténuer avec des cours de l'or noir qui s'annoncent d'un meilleur niveau qu'en 2020. Elle sera donc en principe dans le bon wagon. Après une éprouvante année 2020 l'Algérie au même titre que la plupart des autres pays doit renouer avec une croissance positive cette année. Le gouvernement table sur une croissance économique de 4% cette année, une estimation proche de celle des projections de la Banque mondiale publiées dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales de janvier 2021, qui la situent autour des 3,8% contre une décroissance en 2020 induite par le coronavirus et ses conséquences sur l'économie et l'emploi. Cette nette amélioration de la situation économique repose sur une hausse de la production pétrolière qui doit s'accompagner d'un rebond des cours de l'or noir. La production de pétrole brut attendue est de 955 millions de barils/jour (mbj) contre une production de 885 mbj en 2020, alors que les exportations de pétrole brut devraient s'élever de 388,5 mbj (contre 363,8 mbj), selon la note de la Banque mondiale qui souligne que le prix d'exportation du pétrole algérien devrait atteindre 42 dollars en 2021 contre 40,4 dollars en 2020. La croissance hors hydrocarbures devrait croître de 3,6% en 2021 (contre une prévision de -6% en 2020), avec un PIB de 19400 milliards de DA, ou l'équivalent 149,6 milliards de dollars contre 143 milliards de dollars en 2020. Des estimations qui ne peuvent se concrétiser sans une amélioration des exportations pétrolières et une hausse du prix du baril de brut. «Une reprise économique partielle en 2021 et 2022 est conditionnée par une réduction marquée des déséquilibres macroéconomiques et par une relance franche de la demande intérieure globale, de la production et des exportations d'hydrocarbures», avait souligné l'institution financière internationale. Les choses devraient, en principe, aller beaucoup mieux sur ce plan-là avec une nette amélioration des cours de l'or noir et surtout la mise en oeuvre d'un nouveau modèle de croissance appelé à réduire la dépendance aux hydrocarbures. Une initiative qui avait été saluée par les deux institutions de Bretton Woods (FMI et BM). Un défi que l'Algérie est tenue de relever...