Un ouvrage collectif, consacré au brillantissime écrivain algérien Salim Bachi, vient de paraitre en France, dans le cadre de la collection: «Autour des écrivains maghrébins» des éditions L'Harmattan. Dans ce livre de 266 pages, l'oeuvre de Salim Bachi est décortiquée et analysée par des spécialistes. Cet essai académique remonte à la publication, par Salim Bachi, à peine âgé de 30 ans, de son premier chef-d'oeuvre aux éditions Gallimard intitulé: «Le chien d'Ulysse». Un premier roman à grande inspiration autobiographique ayant reçu de prestigieuses récompenses dont le prix Goncourt du premier roman et le Prix de la vocation. Cet essai revient aussi sur les autres oeuvres de Salim Bachi comme ses recueils de nouvelles, ses deux essais autobiographiques ainsi que les neuf romans qui ont fait l'objet d'une grande attention médiatique et académique. C'est donc à l'aune de ce succès immense, obtenu par cet écrivain algérien, que l'idée de publier cet ouvrage collectif a germé. Ce livre, qui regroupe quinze articles thématiques et stylistiques, a été coordonné par Agnès Schaffauser, doctorante en lettres modernes à l'université américaine du Minnesota, où elle se spécialise en littérature postcoloniale. Travail intertextuel Le livre en question se penche plus particulièrement sur le travail intertextuel, à l'Islam en littérature et à la place de la mobilité contemporaine dans les romans de Salim Bachi. L'ouvrage s'intéresse en outre au terrorisme et au deuil impossible. Aussi, le livre explore des perspectives philosophiques, sociologiques, historiques et transhistoriques. Salim Bachi, qui est né en 1971 à Alger, a grandi à Annaba. Après un séjour d'un an à Paris en 1995, il y est revenu en 1997 pour y faire des études de lettres. Il vit et travaille désormais à Paris. Son premier roman Le chien d'Ulysse a été édité en 2001 et le fit sortir de l'anonymat de manière spectaculaire. Avec son deuxième roman, La Kahéna, et son recueil de nouvelles Les douze contes de minuit, Salim Bachi brosse un tableau de l'Algérie des années rouges avec un style incisif et une langue française implacable. L'écrivain Salim Bachi, très marqué par les années de terrorisme, vécues non seulement en Algérie, mais aussi en Europe et aux Etats-Unis, s'en inspire pour écrire plusieurs autres romans dont Tuez-les tous, tiré des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis ainsi que d'autres événements du même registre survenus en France. C'est le cas de Moi, Khaled Kelkal. Un écrivain universel La vie d'Albert Camus lui inspira «Le dernier été d'un jeune homme» qui est une forme de portrait d'Albert Camus pendant ses années de formation intellectuelle et politique. Salim Bachi est également l'auteur de nombreux autres romans primés comme Le silence de Mahomet, Le consul, Amours et aventures de Sindbad le marin, Un jeune homme en colère... Salim Bachi a publié un récit autobiographique intitulé Dieu, Allah, moi et les autres. Ce livre a reçu le prix Renaudot du livre de poche. Le prochain roman de Salim Bachi, intitulé La peau des nuits cubaines devait paraître il y a un peu près d'une année, mais sa sortie a été reportée à cause de la pandémie de la Covid-19. Il vient d'annoncer que la parution de ce roman est de nouveau programmée pour le mois de mai prochain. Il vient d'en faire l'annonce avec une pointe d'humour: «Mon livre maudit sur Cuba paraîtra, je l'espère, le 6 mai 2021. Si vous aimez les mojitos, les vieilles américaines et les cigares, ce roman n'est pas pour vous. Si en revanche vous êtes attirés par le côté sombre de Cuba, et plus particulièrement de La Havane; ses rues sales, sa pauvreté, et l'atmosphère étrange de ses nuits où s'entremêlent les corps et les désirs, alors peut-être que ce roman vous intéressera.» Toutefois, Salim Bachi prend ses précautions en avertissant le lecteur potentiel: «L'auteur décline toute responsabilité en cas de nouveau retard de parution pour cause de pandémie ou de politique éditoriale erratique.»