La politique de «l'assistanatÌ adoptée, auparavant, par l'Ansej a coûté cher à la trésorerie. Cent soixante douze milliards de dinars serait le montant total des crédits impayés par les bénéficiaires de ce dispositif et n'ayant plus les moyens de rembourser leurs dettes. C'est ce qu'a révélé hier, Mohamed Cherif Bouaoud, le DG de l'Ansej, appelée désormais l'Agence nationale d'appui et de développement de l'entrepreneuriat (l'Anade.) Il intervenait lors de son passage au Forum du quotidien arabophone Echaâb. Après avoir révélé la somme astronomique précitée Bouaoud a affirmé que «nous allons changer cette politique en optant pour une autre solution visant à permettre aux promoteurs d'apporter un plus à l'économie nationale.» Affirmant que «l'Etat ne ménagera aucun effort pour aider nos jeunes entrepreneurs», ce responsable a annoncé «la mise en place prochaine d'une cartographie des besoins pour orienter les jeunes vers des projets porteurs selon un schéma directeur». Une démarche afin de rendre les financements objectifs et pourvoyeurs de richesse et d'emplois. En attendant la finalisation de ladite cartographie, le DG de l'Anade a fait savoir que «c'est le Comité de sélection, de validation et de financement des projets, qui se chargera d'accepter ou de refuser les demandes, pour éviter que les promoteurs jeunes versent dans les mêmes créneaux». L'autre nouveauté très attendue annoncée par le DG de l'Anade serait la mise en place des guides des programmes de développement arrêtés dans chaque wilaya, ceux en voie de lancement, en cours d'études ou d'exécution, en vue d'impliquer un maximum de micro-entreprises aux opérations de réalisation. Autrement dit, leur faciliter l'accès à la commande publique. Dans ce sens, le même responsable a évoqué la possibilité aux entrepreneurs de se regroupé afin d'être éligibles à accéder aux commandes publiques. À cela s'ajoute le fait que l'Anade lancera des formations de courte durée en partenariat avec le secteur de la formation professionnelle, au profit des jeunes entrepreneurs. Une solution pratique, du fait que selon l'avis des experts «c'est l'esprit d'entrepreneur qui reste à développer». Ce sont là quelques-unes des nouvelles mesures révélées par le DG de l'Anade afin de permettre aux jeunes d'éviter les échecs constatés dans les projets financés. Un dossier qui ne veut pas s'effacer. «Sur les quelque 38600 microentreprises créées, aujourd'hui un nombre important d'entre elles ont mis la clé sous le paillasson et ont cessé l'activité», a révélé Bouaoud. Poursuivant, il a précisé que «le taux de mortalité des jeunes entités économiques crées dans le cadre de l'Ansej a atteint les 70%». L'intervenant a révélé, qu'«un déficit financier de l'ordre de 27 milliards de DA, indemnisé au profit de 22000 entreprises a été pris en charge par le Fonds de caution mutuelle de garantie risques/crédits jeunes promoteurs qui a remboursé les promoteurs.» L'intervenant n'a pas manqué d'ajouter dans ce contexte que ledit fonds est en train d'étudier environ 50000 dossiers. Cela avant de révéler que «l'Anade a enregistré, à travers sa plate-forme numérique, à ce jour 8000 entreprises qui réclament l'effacement de leurs dettes, le rééchelonnement des remboursements». Le DG de l'Anade a, dans ce sens, conclu que «toutes les banques au niveau national ont obtenu l'accord de rééchelonnement des dettes des propriétaires de petites entreprises, afin de permettre l'enregistrement d'un plus grand nombre d'institutions en difficulté».