Bonne nouvelle pour les bénéficiaires des dispositifs d'aide à l'emploi. Le premier ministre, Noureddine Bedoui, vient d'ordonner le gel temporaire des poursuites judiciaires menées contre les promoteurs des micro-entreprises en faillite. Présidant hier une rencontre avec les représentants des promoteurs des micro-entreprises ANSEJ et CNAC, le ministre du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale, Tidjani Hassan Haddam, a révélé que ce gel concerne toutes les poursuites judiciaires et saisies de matériel, dont celles menées par les banques contre les jeunes porteurs de projets. «Cette décision intervient après le constat du Gouvernement des difficultés qui touchent les jeunes promoteurs des micro-entreprises sur le terrain», a-t-il expliqué. Et d'ajouter : «Cette mesure ne concerne pas les promoteurs qui ont vendu leur matériel». S'agissant de l'effacement des dettes de ces jeunes chefs d'entreprise, le ministre a assuré qu'il n'y pas lieu de parler d'effacement de dettes, car il s'agit de l'argent de l'Etat. Ces jeunes doivent rembourser leurs dettes. A ce propos, le ministre a indiqué que son département «ne ménagera aucun effort pour aider les chefs des micro-entreprises qui ont des difficultés, à rembourser leurs crédits bancaires à travers un rééchelonnement, grâce à des mécanismes plus favorables à la micro-entreprise». En outre, Tidjani Hassan Haddam a souligné la nécessité de renforcer les opérations d'information et de vulgarisation des services, et des opportunités offertes par les dispositifs d'emploi en faveur des jeunes porteurs de projet. «Il faut poursuivre les efforts visant à améliorer le service public en faveur de ces promoteurs, afin de les aider à définir les entraves et difficultés auxquelles ils sont confrontés pour mieux les résoudre», a-t-il ajouté. Car, selon lui, la communication et la coordination entre les différents intervenants sont très importantes dans la réussite des projets. La micro-entreprise, a-t-il poursuivi, est un outil de développement efficace, notamment dans les régions intérieures et frontalières, qui nécessitent davantage d'efforts de développement. Dans ce sillage, l'orateur a précisé que les programmes de son secteur assurent les ressources financières nécessaires, pour soutenir la création de 8.000 micro-entreprises dans le cadre de la CNAC, et de 12 000 autres au titre de l'ANSEJ. Ce programme offre aux jeunes porteurs de projet des opportunités d'accès à l'entrepreneuriat, pour la contribution au développement de l'économie nationale, a-t-il ajouté. Il y a lieu de rappeler que le ministre avait instruit les responsables de la CNAC et de l'ANSEJ, pour examiner la possibilité de lever le gel sur certaines activités, demandées par les porteurs de projet suivant les besoins locaux. Il avait également fait état d'une autre demande, pour procéder à l'évaluation des dispositifs de soutien à la création d'activités, afin de consolider les points positifs et faire le point sur les lacunes à corriger.