Pour la revue El Djeïch «l'Algérie nouvelle» est un fait concret. C'est le titre approuvé par l'éditorialiste de ce mois qui a consacré le premier chapitre de son commentaire à la Journée nationale du chahid qui coïncide avec le 18 février. Rappeler cette date signifie pour l'auteur l'importance de revenir sur «les immenses sacrifices consentis par le peuple algérien, à travers un long et douloureux combat pour l'indépendance et la liberté». Elle constitue « la ligne nationale authentique tracée par les chouhada de leur sang pur, que suit l'Armée nationale populaire, tirant ses fondements du legs hérité de son aînée, l'Armée de Libération nationale». Il rappelle dans ce contexte les propos du chef d'état-major de l'ANP, le général de corps d'armée, Saïd Chanegriha, lors de sa supervision de l'exécution d'un exercice tactique à balles réelles, le mois dernier. «L'engagement de fidélité au serment fait aux glorieux chouhada exige, à l'occasion du deuxième anniversaire des marches populaires pacifiques qui ont débuté le 22 février 2019, de placer l'intérêt de l'Algérie au-dessus de tout, à un moment où, et ce n'est plus un secret pour personne, notre pays est ciblé par des parties étrangères qui n'ont pas apprécié cette démarche patriotique et souveraine qu'il a empruntée dans un monde caractérisé, ces derniers temps, par des mutations, des défis et des menaces visant le coeur même de l'Etat national». Un avertissement doué de sens du fait, ajoute l'auteur, que «notre Armée nationale populaire est une armée républicaine, opérant dans le cadre de la légitimité constitutionnelle, que sa préoccupation première est d'édifier l'Algérie aux côtés des fils fidèles de l'Algérie». L'ANP a -t-il ajouté, qui a «depuis le début des marches populaires, adopté une position de principe immuable, en se tenant aux côtés du peuple, en s'alignant sur ses choix et sur tout ce qui pourrait répondre à ses revendications, dont les plus importantes ont été concrétisées sur le terrain, tandis que d'autres sont sur le point de l'être progressivement». L'éditorialiste donnera l'exemple «des élections législatives» annoncées par le président de la République à plusieurs occasions. Pour l'auteur, l'Algérie est également ciblée par le fait que «le peuple algérien a adhéré avec conviction à l'édification d'une nouvelle Algérie, puissante et souveraine, ce qui n'a pas été du goût de certaines parties ennemies, ces dernières ont commencé à agiter leurs pions et instruit certaines voix malintentionnées, servant des agendas extérieurs connus de tous, à s'élever dans le but de s'approprier les revendications légitimes du peuple et de distiller leur venin dans une tentative de plonger le pays dans le chaos et de brouiller les cartes». C'est dans le but atteste l'auteur «d'entacher la crédibilité dont jouit l'Armée nationale populaire auprès du peuple et, par là même, à porter atteinte au lien étroit qui unit le peuple à son armée». En conséquence, ajoute-t-il «la nouvelle Algérie, qui dérange cette partie, rejette toute tutelle de quelque partie que ce soit, toute injonction ou intervention étrangère, car l'Algérie, qui a payé un lourd tribut pour le recouvrement de sa souveraineté, n'acceptera jamais toute atteinte à ce principe immuable du peuple algérien dans son ensemble». Ce n'est que sur cette base et pour barrer le chemin à ces opportunistes qu' «il incombe aux partis politiques et aux associations de la société civile, en cette conjoncture précise, de jouer pleinement leur rôle, celui d'assumer leurs responsabilités et de s'empresser de combler le vide en matière d'encadrement de la société, afin de créer une culture de militantisme authentique qui profiterait au pays et à son peuple et pousserait ses différentes catégories à participer à la vie politique et, par là même, à contribuer efficacement à l'édification de la nouvelle Algérie à laquelle chacun aspire».