Huit soldats somaliens, dont un haut responsable militaire du renseignement, ont été tués et deux autres blessés, dimanche, dans l'explosion d'une mine au passage de leur véhicule, révendiquée par les islamistes radicaux shebab, ont indiqué des responsables militaires et des témoins. L'explosion a détruit leur véhicule militaire à la sortie de Dhusamareb, un district situé dans le centre de la Somalie à environ 400 km au nord de la capitale Mogadiscio. «Abdirashid Abdinur, le commandant de l'Agence de sécurité nationale (NISA) dans le district de Dhusamareb» figure parmi les personnes tuées, a ajouté le responsable militaire. Abdiweli Adan, un autre responsable militaire, a déclaré que les soldats étaient en train de mener des opérations sécuritaires dans cette région lorsque leur véhicule a heurté un engin explosif. Les shebab, affiliés à Al-Qaïda, ont revendiqué l'attaque. La Somalie s'enfonce également dans la crise politique. Le président Farmajo est jugé illégitime par l'opposition, après la fin officielle de son mandat dimanche sans que ce pays d'Afrique de l'Est soit parvenu à organiser des élections. De quoi déstabiliser un peu plus ce pays dont le fragile gouvernement fédéral, aux prises avec les Shebab, ne contrôle qu'une partie de son territoire, malgré le soutien de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom).