L'Algérie bientôt à court de vaccin contre le coronavirus? On n'en est pas encore là, mais les stocks sont en train de se vider. C'est ce qui ressort de la déclaration faite, hier, par le porte-parole du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du coronavirus, le docteur Djamel Fourar. «Toutes les doses de vaccins contre le Covid-19 ont été consommées, à l'exception du contingent de vaccins chinois», a-t-il déclaré, hier, à l'APS. C'est-à-dire que les 100000 doses du vaccin russe Spoutnik V et celles de l'anglo-suédois AstraZeneca ont été consommées. Aujourd'hui, il ne reste donc que les 200 000 doses du vaccin chinois Sinopharm, offert par la République populaire de Chine. De nouvelles acquisitions sont prévues pour le mois de mars en cours. L'Algérie devrait recevoir, au courant de ce mois, 1,8 million de doses de vaccin, dans le cadre du mécanisme Covax. Des quantités qui restent, néanmoins, insuffisantes afin d'atteindre au plus vite l'objectif fixé de la vaccination de 70% de la population. Pour le moment, il n'y a pas de quoi s'inquiéter au vu de la stabilisation de la situation épidémiologique dans le pays. Surtout que la demande semble très faible. De l'aveu même du porte-parole du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du coronavirus, moins de 16 000 Algériens se sont inscrits à la plate-forme numérique de vaccination. «15 910 personnes sont inscrites pour bénéficier du vaccin via la plateforme numérique jusqu'au dimanche 7 mars, 11 684 d'entre elles appartenaient à la tranche d'âge «50 ans et plus», ce qui représente 73% de ces 8 613 personnes de la même catégorie souffrant de maladies chroniques, représentant 70 pour cent», a précisé le même responsable. «Les citoyens seront appelés progressivement par les établissements de santé de proximité, selon l'arrivage des doses de vaccin», a soutenu le docteur Fourar. «Ils bénéficieront tous de ce vaccin en temps opportun, selon l'ordre des priorités», a-t-il rassuré soutenant que tous les citoyens auront leurs doses de vaccins au cours de cette campagne qui devrait s'étaler sur toute l'année. Il n'y a donc pas le feu dans la baraque. Toutefois, si l'Algérie est frappée par la tant «redoutée» troisième vague, le besoin de vaccins sera pressant! Des livraisons russes ainsi que celles d'autres laboratoires ayant développé cet «antidote» sont attendues pour les prochains mois. Mais le grand espoir de l'Algérie est le lancement de la fabrication du Spoutnik V «made in Bladi». Selon les responsables du secteur de l'industrie pharmaceutique, ce projet est en cours de finalisation. Le premier vaccin SpoutnikV pourrait être produit dans deux mois, et ce, après l'importation des matières premières et des équipements nécessaires», a annoncé, la semaine dernière, le directeur de la régulation au ministère de lIindustrie pharmaceutique, Bachir Allouache. En attendant, les Algériens devraient faire preuve de patience et reprendre leurs bonnes habitudes en respectant les mesures d'hygiène et de distanciation sociale. Mieux vaut prévenir que guérir...