Les choses commencent à se compliquer! Après le variant britannique, l'Algérie enregistre ses premiers cas du variant nigérian de la Covid-19. C'est ce qu'a annoncé, jeudi dernier, l'institut Pasteur d'Algérie (IPA). «Dans la continuité des activités de séquençage des virus Sars-CoV-2 mises en place par l'institut Pasteur d'Algérie dans le contexte de surveillance des variants circulant actuellement dans le monde, il a été procédé à la confirmation de 13 nouveaux cas de variant nigérian», lit-on dans un communiqué de l'IPA posté sur sa page facebook. Plusieurs wilayas du pays ont été touchées par cette autre mutation du coronavirus. «Il s'agit de trois cas de la wilaya d'Alger (dont deux de la même famille), un cas de la wilaya de Souk Ahras, six cas de la wilaya de Tébessa, un cas de la wilaya de Ouargla (Hassi Messaoud), et deux cas de la wilaya de In Salah», a ajouté la même source. Une nouvelle qui est tombée comme un couperet sur la tête des Algériens, car, avec ce nouveau variant et le relâchement actuel, la troisième vague du coronavirus se précise de plus en plus, surtout que la mutation (B.1.525) «ressemblerait à celle du variant anglais et qui aurait les mêmes caractéristiques», soulignent les scientifiques. «Plus contagieux et plus résistant au vaccin», selon des chercheurs de l'université d'Edimbourg en Ecosse. «Des études sont actuellement en cours pour savoir s'il provoque des formes plus sévères de la maladie», précise la même source. Quoi qu'il en soit, la sonnette d'alarme doit être tirée. La situation est de plus en plus préoccupante du fait que le variant britannique continue, lui, sa progression. «sept nouveaux cas ont également été détectés», fait savoir l'IPA. Pis encore, une nouvelle wilaya a été touchée par ce variant, en l'occurrence Blida. «Pour ce qui est des sept cas confirmés du variant britannique, il s'agit de cinq cas de la wilaya d'Alger (dont trois de la même famille, ayant été en contact avec l'un des cas détectés la semaine dernière), et deux cas de la wilaya de Blida», annonce la même source. Les personnes contaminées ont été isolées mais il faut s'attendre dans les prochains jours à voir des «clusters» de ces variants, ultracontagieux, à travers le pays. Les jours à venir risquent d'être sombres! La seule information viable vient du fait que l'Algérie vient de recevoir des kits de dépistage spécifiques à ces variants. Un don de l'Union européenne (UE) qui a été la plus frappée par ces mutations, plongeant la majorité de ses pays dans le chaos. Ce don compte des tests antigéniques et de la PCR en sus d'un matériel médical devant permettre au pays d'élargir le dépistage des cas de Coronavirus (Covid-19), dans le cadre du partenariat entre l'Algérie et l'UE, impliquant également le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Financé à 43 millions d'euros par l'UE et mis en oeuvre par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière en partenariat avec le Pnud Algérie, ce projet de partenariat consiste en l'acquisition d'un matériel médical et de dépistage du Coronavirus et de protection du corps soignant. «Ce don va permettre à l'Algérie de renforcer ses moyens de dépistage de la pandémie», s'est félicité le docteur Fawzi Derrar, directeur de l'IPA. Ce qui ne change, cependant, rien au danger de la situation. Les spécialistes ont tiré la sonnette d'alarme craignant de voir, dès le mois prochain, le pays frappé par une catastrophe sanitaire. D'autant plus, que ces nouveaux variants arrivent pendant les vacances scolaires ainsi que la reprise des salons et activités culturelles. Il y a aussi le fait que nos frontières ne sont pas aussi «hermétiques» que ce que l'on affirme. Si Air Algérie a arrêté tous ses vols, certaines compagnies continuent d'opérer! Les Algériens qui ont fait preuve d'une discipline exemplaire durant les mois les plus durs de la pandémie, sont donc appelés à retrouver leurs bonnes habitudes, à commencer par le port du masque qui est en train de disparaître peu à peu. Tout comme les mesures d'hygiène et de distanciation sociale. La conscience collective doit faire son retour, si on ne veut pas un retour à la case départ. Les choses commencent là à se corser...