En harmonie avec les grands changements qui sont en phase d'affecter les différents secteurs du pays et dans l'optique de faire de l'université un vecteur de développement et de concrétisation des étapes importantes de la relance économique, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique Abdelbaki Benziane, est longuement revenu, hier, à partir du Centre universitaire de Tipasa, sur l'importance de conférer à l'université la possibilité de jouir d'une autonomie, tant dans la prise de décisions que sur le volet financier et économique, précisant qu' «il est impératif, pour les établissements universitaires, durant la prochaine étape, d'être à la hauteur des objectifs stratégiques fixés, qui sont au diapason des mutations locales, nationales et mondiales». Insistant sur l'importance de passer à une phase supérieure de gestion et de développement, le ministre a tenu à souligner que «la nécessité, pour l'université, de prendre en charge la modernisation de ses méthodes et moyens de travail, en vue d'être au diapason des exigences de l'ère du numérique dans l'objectif de développer le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique et, partant, arriver à offrir des prestations de qualité et promptes, tant aux étudiants qu'à la famille universitaire». Dans le même contexte, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a mis en avant l'impératif de tirer les enseignements nécessaires des expériences, difficiles, qui ont affecté le pays, ces dernières années, notamment la fermeture des établissements universitaires durant la crise sanitaire, insistant sur le passage à de nouvelles méthodes de gestion qui laisseraient plus d'autonomie aux recteurs des universités, afin de leur conférer le pouvoir d'adapter les solutions adéquates et spécifiques, au traitement des problèmes. Il s'agit d'une remise à niveau des principes de fonctionnement des universités, qui vise à les adapter aux nouveaux challenges économiques et sociaux du pays. Pour ce faire, il va sans dire, qu'un accompagnement juridique est hautement requis afin d'atteindre les objectifs fixés à travers cette vision. À cet effet, le ministre a signalé la prise en charge, par ses services, de «l'actualisation des règlements et des lois pour les adapter aux exigences sociétales actuelles, nationales et mondiales, en conférant une véritable autonomie à l'université, afin qu'elle puisse, mettre en place son système pédagogique, scientifique et administratif, par l'encouragement des compétences au sein des élites, à réaliser des études et des expertises, et à créer des bureaux d'études, suivant des cahiers des charges spécifiques répondant aux exigences du développement». Par ailleurs, Benziane est revenu sur l'impératif d'assurer une meilleure gestion des ressources financières des universités et de favoriser les échanges fructueux, estimant que «la consécration de cet objectif requiert des mécanismes de gouvernance modernes à tous les niveaux, dont l'étude d'un projet pour développer l'entreprise, une large connaissance des besoins du développement local et une ouverture sur l'environnement économique et mondial, à travers la signature de conventions et d'accords de jumelage, outre l'encouragement de la libre initiative, de la gestion rationnelle et de la rationalisation des dépenses».