Hausse attendue de la demande mondiale et limitation de la production de l'Opep+: une étincelle à l'origine du rebond significatif des prix du pétrole. Le Sahara Blend, a gagné 7,30 dollars en l'espace d'un mois. Les cours du brut algérien ont atteint 62,38 dollars le baril en février 2021, contre 55,08 dollars en janvier, indique le rapport mensuel de l'Opep publié le 11 mars. Cette progression s'effectue dans le sillage d'une embellie généralisée des prix de l'or noir en quête de nouveaux records. Le baril de Brent reste tout proche des 70 dollars. Un niveau qu'il n'a pas revu depuis près de deux ans. Celui de la mer du Nord pour livraison en mai a clôturé la semaine qui s'est achevée vendredi à 69,22 dollars. Soit un repli de 41 cents par rapport à la séance de jeudi. A New York, le baril américain de WTI pour avril a lâché également 41 cents pour finir à 65,61 dollars. Un léger recul qui n'a pas affecté la courbe ascendante entretenue par l'Opep+ qui a décidé, le 4 mars, de maintenir son niveau de production jusqu'à la fin du mois d'avril alors que l'Arabie saoudite a été autorisée à poursuivre sa coupe volontaire de 1 million de barils par jour. Cette progression intervient dans un contexte d'une progression générale des prix du brut, soutenus, notamment par «des hypothèses optimistes sur le resserrement des fondamentaux de l'offre et de la demande, et renforcés par la crise énergétique liée aux conditions météorologiques aux Etats-Unis qui a provoqué une forte baisse de la production pétrolière», relève le rapport de l'organisation des pays exportateurs de pétrole. Pas seulement. Les campagnes massives de vaccinations contre le Sars-Cov-2 qui battent leur plein, notamment dans les pays gros consommateurs d'or noir augurent d'une relance progressive de l'économie mondiale synonyme d'une demande plus conséquente de pétrole. «L'anticipation d'un retour rapide à la normalité antérieure au Covid-19, l'amélioration de la situation du Covid-19 dans certains pays ainsi que la baisse des cas d'infection dans les principales économies et des signes encourageants de progrès dans le déploiement de la vaccination ont fourni un soutien supplémentaire», soulignent les experts de l'Opep. «Les acteurs du marché étaient également convaincus du ferme engagement en faveur des ajustements de production des pays membres de l'Opep et non membres de l'Opep participant à la Déclaration de coopération (Doc), et de la décision unilatérale de l'Arabie saoudite d'ajuster volontairement sa production à une baisse de 1 mb / j en février et mars», rappellent les rédacteurs du document du Cartel qui ont fait remarquer que le niveau de conformité global des pays concernés a été de 103% en janvier. Quant à la production algérienne, elle a atteint 878.000 barils en février 2021 contre 874.000 barils par jour en janvier dernier, indique l'Organisation des pays exportateurs de pétrole qui prévoit une hausse de la demande mondiale cette année. Elle doit augmenter de 5,9 millions de barils par jour, pour s'établir à 96, 3 mbj. Même son de cloche du côté de l'Ocde, l'Organisation de coopération et de développement économiques qui a revu à la hausse sa prévision de croissance mondiale en 2021. 5,6% contre 4,2%. L'Organisation de coopération et de développement économiques table sur les effets conjugués du méga-plan de relance américain, adopté par le Congrès US, et les campagnes de vaccination pour venir à bout de la pandémie de Covid-19 qui a mis à quai l'économie mondiale. C'est dans ce contexte que s'est tenue, le 11 mars, la 40ème réunion du Conseil des ministres de l'Organisation africaine des pays producteurs de pétrole (Appo), dont la présidence est assurée par l'Algérie pour 2021. Le ministre de l'Energie a appelé à cette occasion les pays africains producteurs de pétrole a unir leurs efforts pour relever les défis que pose le secteur des hydrocarbures. La transition énergétique et le manque de financements destinés aux projets de combustibles fossiles, notamment. «L'industrie pétrolière et gazière africaine est confrontée à des défis qui vont se manifester encore plus, alors que le monde s'efforce de passer des combustibles fossiles aux énergies renouvelables» a souligné Mohamed Arkab. Une autre paire de manches.