Remue-ménage politico-organique au sein des deux principales formations politiques de la majorité parlementaire. Il s'agit du FLN et du RND qui viennent d'amorcer concrètement les premiers préparatifs, relatifs aux élections législatives de juin 2021. Pour le chef de file du Front de Libération nationale, Baâdji, les choses sont on ne peut mieux, très claires. Lors d'un conclave du bureau politique, convoqué à cet effet, il estimera que «le parti est fin prêt pour entamer les joutes du 12 juin prochain... Nous avons des compétences et des élites, parmi lesquelles des militants jeunes et des femmes qui pourront faire la différence au sein de la future APN». Avec ses traditions militantes et sa base électorale, l'ex-parti unique ne devrait pas rencontrer beaucoup de difficultés à surmonter cette nouvelle épreuve politique et électorale. Les incidents qui ont émaillé la tenue du bureau politique, ne semblent pas affecter outre mesure, la sérénité affichée au sein du parti. «Nous avons l'habitude de ce genre de gesticulations à l'approche de chaque élection... Seulement, il faut savoir que ces personnes ne représentent aucune base... Elles sont même incriminées dans des affaires de dilapidation des deniers du parti. Ce sont des personnages qui ferment les mouhafadhas du parti depuis des années et qui empêchent les militants d'activer dans leurs wilayas». Le FLN croit dur comme fer en ses chances, lors de ces prochaines joutes, en affirmant que «le peuple sera le seul et unique arbitre», lors de ces prochaines législatives. Par ailleurs, Baâdji réitère sa confiance à l'Autorité nationale indépendante des élections Anie, quant à s'acquitter convenablement et avec professionnalisme de ses tâches. Le premier responsable du FLN, fait de l'élection présidentielle du 12 décembre 2019, une référence politique qui plaide en faveur de la compétence et de l'impartialité de l'Anie. «La transparence et la régularité des dernières élections présidentielles ont démontré la compétence de l'Anie», a-t-il confié avant d'ajouter qu'elle s'acquittera de ses tâches de la même manière, lors de ces prochaines élections législatives». Revenant sur son entrevue avec le président de la République, Tebboune, il confiera que «les entretiens ont été fructueux» et que «le président est au fait de tout ce qui se passe dans le pays, dans les moindres détails». Concernant la nouvelle loi électorale, qu'il qualifie de «tournant», il souhaitera que le paysage politique soit plus respectueux lors de la campagne électorale. Pour sa part, le RND affûte lui aussi ses armes, en perspective de ces toutes proches législatives. L'installation de la commission nationale chargée de préparer la participation du parti, en est un fort indicateur. Le parti de Tayeb Zitouni ne se fait pas d'illusions. «Nous n'allons pas à ces élections pour rafler des sièges ou obtenir une majorité, mais bien pour participer à cette importante période de l'histoire de l'Algérie», dira-t-il, rappelant «l'opposition du RND aux tenants des périodes de transition». Zitouni appelle à une plus grande vigilance au sein de l'opinion nationale, afin de déjouer tous les complots. Il appellera, également, à trouver «les mécanismes permettant la préservation de la cohésion nationale et l'édification d'institutions constitutionnelles», affirmant que son parti était «favorable à la dissolution de l'APN et à l'organisation d'élections législatives anticipées», il soutiendra sans ambages les efforts du président, visant à «produire un changement profond dans ces institutions, à la lumière de situations géopolitiques et changements dans différentes régions du monde, notamment en Afrique du Nord».