Se trouvant au centre des préparatifs pour l'organisation des prochaines élections législatives, prévues en mois de juin, l'Autorité nationale indépendante des élections, a entamé officiellement son travail, ce jeudi, après que tous les membres aient prêté serment. Pour la seconde expérience, l'Anie, qui a su, lors de l'élection présidentielle, acquérir le respect et la crédibilité nécessaires pour faire des rendez-vous électoraux, des événements transparents et équitables, se présente aujourd'hui comme l'instance de contrôle et de suivi, attitrée et confirmée. Il faut dire, que le travail effectué lors de la présidentielle, n'avait laissé aucune ombre de doute ou de suspicion en matière de véracité des chiffres et des résultats, et sur le déroulement de l'opération de vote. Un travail qui s'est soldé par une absence contestation ou de remise en cause de la part de l'ensemble des participants, a forcé le respect et confirmé le principe de la transparence et de l'équité. C'est sur cette base, hautement importante pour l'édification de la nouvelle République, que l'Anie a renouvelé l'exploit et s'apprête à redoubler d'efforts pour pérenniser son apport au paysage politique, lors des prochaines élections. Dans ce contexte, le président de l'Anie, Mohamed Charfi a précisé lors de cette cérémonie que «la démarche de l'Anie vise à renforcer la démocratie et à conférer la légitimité constitutionnelle aux institutions étatiques depuis sa première prestation de serment coïncidant avec l'échéance présidentielle. Cette instance a su gagner la confiance des partis et des acteurs sur la scène politique». Hormis son rôle de contrôle et d'organisation des élections, l'action de l'Anie passe pour être le trait d'union entre, les acteurs politiques, les participants, la voix du peuple et l'Etat. Elle se présente comme une passerelle indispensable, qui a su dissiper l'image négative, et les foyers de discorde et de flou qui planaient sur les échéances électorales par le passé. Ces dernières, en l'absence d'une instance de contrôle entièrement indépendante de l'administration étatique, ont été phagocytées, par les appétits voraces des alliances et des manipulations politiques, qui ont durant des années imposé au peuple, une dictature sans nom, qui a abouti à l'extinction de l'ambition politique chez les jeunes et les forces vives de la nation. Il est plus qu'évident que les anciennes gouvernances n'ont jamais permis de conférer la gestion des élections à une instance en dehors de la sphère étatique, en mettant main basse sur tout le système électoral pour y dicter les dénouements qui les arrange. C'est précisément ce qui a conduit à l'explosion sociale et populaire qui a engendré le mouvement libérateur du 22 février, et tous les changements qui en ont découlé. Au demeurant, et après des étapes aussi douloureuses que nécessaires, la création de l'Anie et ses accomplissement sur le terrain, confèrent au citoyen, à l'électeur la possibilité de jouir pleinement de ses droits et libertés, à travers l'application des nouvelles dispositions de lois introduites par la révision de la Constitution et du Code électoral, et qui se trouvent sous l'oeil vigilant de cette dernière. À ce titre, il y a lieu de convenir que les ouvertures et les changements profonds inscrits dans le sillage de ces amendements, ont largement contribué à encourager l'adhésion des jeunes, des femmes et des compétences nationales à l'exercice de la politique, et au processus constitutionnel, dans l'objectif de faire des ces grands événements, les espaces d'accomplissement et de consécration du principe démocratique. Autrement dit, la confiance et la crédibilité acquises par l'Anie, permettent aujourd'hui, de rassembler toutes les parties, les courants politiques et les électeurs autour d'un seul projet, celui de mener l'Algérie eh dehors de la zone de risque.