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Sofia Boutella sera Cléopâtre!
«Romepâtra» de Yousra Mouloua
Publié dans L'Expression le 22 - 03 - 2021

Dans toute l'histoire algérienne du spectacle, il sera assurément le premier opéra algérien produit en Algérie et réalisé par une femme algérienne en Algérie. Un spectacle résolument engagé et des plus beaux qu'il soit dans sa dimension artistique, en vue de défendre les droits des femmes. «Romepâtra» est le nom de cet opéra. Il 'est signé Yousra Mouloua. Bien qu'elle possède plusieurs pièces de théâtre à son actif, ce dernier est son premier texte édité à compte d'auteur. Pour Yousra Mouloua, «Romepâtra» c'est surtout une histoire de leadership vécu au féminin. Elle reprend le récit historique officiel pour le détourner en fiction, au profit des femmes. Basé sur des faits historiques réels, Yousra Mouloua a décidé d'y insufler une nouvelle dimension, en faisant appel à la fiction. Cela a lieu à l'époque de l'Egypte antique. Rencontré samedi matin lors de sa vente -dédicace dans un hôtel bien cosy de la capitale, l'auteur nous explique d'emblée le sujet: « Je voulais donner à Cléopâtre une chance de changer son destin et changer le destin de l'humanité toute entière, car la fin de Cléopâtre a été tragique et grâce à la magie de la fiction on peut détourner l'histoire à notre guise. Je voulais montrer et mettre en avant le rôle de la femme. C'est ça l'objectif. C'est pour cela que j'ai imaginé une Cléopâtre qui voyage dans le temps pour rencontrer des reines qui l'ont précédée et qui étaient puissantes et ont su préserver leur trône. En apprenant des leçons du passé, Cléopâtre revient et change d'idéologie. Et sa destinée change.
Ainsi, au lieu que ce soit l'Egypte qui soit prise par Rome, j'ai imaginé que c'est Rome qui sera prise par l'Egypte, c'est-à-dire par Cléopâtre. C'est pour montrer que la femme mérite d'être non seulement gérante, mais aussi gouvernante.».Une approche assez féministe, complètement assumée par l'auteur qui souligne «vouloir défendre les droits des femmes.» Comme il est mentionné dans le dossier de presse:
«Dans une tragédie historique, en cinq actes, installée dans un décor d'Egypte antique, quatre puissantes reines se réunissent pour changer le cours de l'histoire de leur pays et celle de Rome. À travers le regard de ces femmes d'exception, nous parcourons l'histoire méconnue des coulisses du pouvoir, à l'époque de l'Egypte antique. Une Histoire dans laquelle l'auteure interroge le devenir de Rome, sous la gouvernance de Cléopâtre VII.
À travers un voyage temporel, réalisé grâce à la pierre magique dont elle sera dotée, la reine concevra un plan stratégique pour échapper à la fatalité d'une fin tragique.»
Safy Boutella, Clara Agsous etc.
À la question de savoir pourquoi avoir choisi l'Egypte antique et pas l'Algérie, Yousra estime qu'après des recherches, elle trouvera que la première civilisation ayant défendu les droits des femmes est bien l'Egypte antique.
«À cette époque-là les femmes bénéficiaient d'une place importante dans la société et leurs droits. C'était pour moi le modèle le plus apte pour défendre les droits des femmes.».
Le projet du spectacle musical Romepâtra alliera ainsi musique, danse, théâtre et opéra.«Dans une oeuvre totale qui convoquerait la grandeur de quatre reines de l'Egypte antique (Cléopâtre, Hétéphérès, Hatshepsout, Néfertiti) dont l'histoire personnelle méconnue marquera, à jamais, l'histoire universelle promue» peut-on lire encore.
À notre question de savoir pourquoi un opéra?l'auteure répond tout de go: «J'ai écrit ce texte dans cette perspective de mise en scène.» Aujourd'hui le spectacle suscite beaucoup d'engouement auprès des gens qui le découvrent.
Préserver l'identité algérienne
Enthousiaste, Yousra Mouloua confie avoir été sollicitée par pas mal d'opéras qui veulent produire le spectacle. Ayant elle-même contacté divers opéras, elle recevra de nombreuses réponses positives. À partir de ce moment-là, on lui demande de préparer un dossier comprenant, notamment le casting des artistes. «L'avantage est qu'on a contacté les artistes qui, après la lecture de l'histoire, nous ont accordé leurs accords préliminaires et nous avons signé des lettres d'engagement. Le premier à avoir été contacté est Safy Boutella qui sera le compositeur du spectacle. Avec la metteuse en scène française, Clara Agsous, des noms d'artistes ont été proposés. Je citerai Sofia Boutella, Orélia Casan, Malika Belbey etc. Sofia Boutella incarnera le rôle de la reine Cléopâtre; c'est confirmé.
Nous avons reçu une lettre d'engagement de sa part. Nina McNeely assurera aussi la chorégraphie. Il nous reste encore à chercher un rôle féminin pour incarner celui de Nefertiti. Nous pensons à la comédienne égyptienne Yasmine Sabri.
D'ailleurs, nous avons contacté aussi des comédiens égyptiens, tels Mohamed Ramadan, Ilham Shahine et ils ont tous accepté».
Pour l'heure, le projet est au stade de la collecte des fonds. «Nous commençons à recevoir des propositions de partenariat de la part des institutions étatiques, notamment de l'opéra d'Alger via, le ministère de la Culture et des Arts et l'opéra Garnier de France pour la coproduction.
Nous sommes en phase de négociation...» indique Yousra Mouloua qui insiste sur le fait d'avoir «choisi ce casting algérien pour préserver l'identité algérienne du projet». Et de renchérir: « Je voudrai que l'opéra soit universel certes, mais tout en gardant le cachet algérien, dans le sens de l'exportation du produit algérien. On a tendance à seulement importer des opéras et ne pas les produire ici. Mon objectif était cela, être le premier opéra produit en Algérie.».
Notre interlocutrice estime que l'entame du projet et sa concrétisation dépendent des financements. «Tout le monde est prêt. Nous avons reçu aussi des propositions de l'opéra de Saint-Petersburg en Russie. Beaucoup veulent sauter sur le projet pour le produire. Or, ce n'est pas possible, car cela voudra dire qu'on nous imposera d'autres artistes. Les leur. Je n'ai pas envie de changer de casting. L'idéal est une coproduction algéro-française en partenariat avec l'Egypte pour avoir une bonne marge de liberté d'action». Profondément soucieuse de conserver l'identité artistique de son oeuvre, Yousra Mouloua a entrepris, nous dit-on, de travailler cette translittération poétique de Romepâtra», avec de grands artistes qui incarneraient à ses yeux, les valeurs premières du projet que sont l'universalité de l'art et le sens commun de la paix.
Un pré-casting exceptionnel a été, en effet, proposé pour les reines de Romepâtra.
Outre Sofia Boutella qui incarnera le rôle de Cléopâtre, la femme de tête, Malika Belbey est pressenti, pour incarner celui de Hétéphérès tandis que Aurelia Khazan, celui de Hatshepout. Aussi, de la Momie à Cléopâtre, il n' y a q'un pas que Sofia Boutella saura franchir allègrement.
Un rôle qui lui était prédestiné. Que de belles femmes pour de magnifiques rôles de caractère et un opéra qui s'inscrira incontestablement dans les annales de la culture algérienne. Nous l'attendons avec impatience!


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