Des citoyens de la commune de Oued Ghir, à 10 km au sud de Béjaïa, ont procédé hier à la fermeture de l'accès menant vers le méga chantier du nouveau pôle urbain Ighzer Uzarif, pour la deuxième journée consécutive. Cette action vient en soutien à leur président d'APC qui a revendiqué pour sa commune au moins 2000 logements sociaux au profit de sa population sur le même site. Ce ne sont pas moins de 15 associations issues de cette commune qui ont signé une déclaration rappelant un précédent accord tenu avec l'ancien wali Hamou Ahmed Touhami en vue de dégager 2000 logements au profit des habitants de Oued Ghir dans cette zone. Cette action survient au moment où l'administration locale tente de mettre les bouchées doubles pour achever les travaux des VRD avant de remettre aux bénéficiaires les milliers de logements, toutes formules confondues. En effet, les entreprises devant intervenir sur ce volet ont été sélectionnées récemment. Une enveloppe financière d'un montant de «5 milliards de dinars» a été dégagée pour la réalisation des travaux de viabilisation et de l'aménagement du nouveau pôle urbain Ighzer Ouzarif. Cela n'a pas tardé à faire réagir l'Association Espoir des souscripteurs AADL2 – 2013 de la wilaya de Béjaïa et l'association sociale Cité qui accusent ouvertement et publiquement le maire de Oued Ghir, Yacine Ramdani, de «faire du chantage», au détriment de l'intérêt des souscripteurs. Car celui-ci a menacé de «pénaliser les citoyens des autres communes qui ont bénéficié de logements à Ighzer Uzarif si l'administration n'accède pas à sa demande de 2000 logements supplémentaires pour les citoyens de Oued Ghir», selon les membres des deux associations. À ce propos, un rassemblement a été organisé hier à l'appel de ces deux associations devant le siège de la daïra de Béjaïa, et ce pour dénoncer «un sabotage» à travers «les pratiques inacceptables qui ont été mise en œuvre où nos logements sont pris en otages à cause d'un problème administratif entre les instances concernées (l'APC et la wilaya)». Les souscripteurs aux différentes formules de logements implantés dans cette zone interpellent le wali en vue de trouver une solution. Ces derniers se disent «marginalisés et otages» de ce conflit, craignant également que l'attente qui est de six ans ne soit encore prolongée.